Biographie d'Eric Fottorino
Né en 1960, Eric Fottorino passe son enfance à Bordeaux puis à La Rochelle où il pratique avec passion la course cycliste. Plus tard, il passera une licence de droit avant d'entrer à Sciences Po. C'est en 1981 qu'il publie son premier article dans le journal Le Monde, où il sera chargé des matières premières et du continent africain à partir de 1986. Il y sera successivement grand reporter, rédacteur en chef, chroniqueur, puis directeur, jusqu'en février 2011.
En 1991 paraît son premier roman, Rochelle, l'histoire de Paul Dupaty, un enfant naturel qui cherche les traces de son père absent dans une cité océane qui désarme ses navires. Mais comment trouver l'auteur de ses jours quand il n'est plus qu'une ombre sur les photos de famille ? En 2001, il participe à la course du Midi libre à la fois comme coureur cycliste et comme journaliste. Il relate cette expérience dans je pars demain.
Caresse de rouge, paru en 2004, raconte comment un père, Félix, tente de jouer le rôle d'une mère auprès de son petit garçon, Colin. Ce roman a reçu le prix François Mauriac. Quant à Korsakov, véritable plongée dans le trouble identitaire, il a été récompensé par le prix Roman France Télévision 2004 et le prix des Libraires 2005. Eric Fottorino a également publié Baisers de cinéma en 2007 (prix Femina) et L'homme qui m'aimait tout bas, qui a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle, en 2009.
Il est aussi l'auteur de Questions à mon père (2010), Le dos crawlé (2011) et Mon tour du "Monde" (2012). Eric Fottorino poursuit une oeuvre où la quête des racines et de l'identité est au coeur de personnages fragiles cherchant à se construire un destin. L'enfance est pour lui une source d'inspiration sans cesse renouvelée.
"Tour de France. tour d'enfance"
On pourrait reprendre ce que dit Eric Fottorino d'un col pour le définir : "Il est universel chargé d'Histoire et d'histoires." Cet éloge est une suite de petits éloges, de noms parce qu'avec le tour, môme ou adulte, ont a été, ont fu, suivent des noms de légendes, on se fait son film. Il se compose des meilleurs ingrédients, semé de pleurs, de joies et de douleurs. Haute lutte, bagarre sans merci, héroïsme et malchance, injustice et honneur, c'est le tour depuis 100 ans. On regarde quelques photos, on y lit dedans, on scande à nouveaux quelques noms incantatoires et on se met en selle. "c'est retrouver l'épreuve dans sa vérité : celle où se mêle la peine et la gloire, le sublime et le sordide". Avec Eric Fottorino, l'image s'anime.