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Khalil Gibran (1883-1931) est un Libanais de la montagne qui se découvre dans l'exil une passion sans modération pour son pays. C'est un lecteur de la Bible qui parle comme un soufi, un chrétien qui chérit la gloire de l'Islam, un amateur de femmes mûres qui cherche sur le miroir de son œuvre la pureté de son âme. Le poète Adonis a très bien parlé de lui " C'est un astre qui tourne seul hors de l'orbite de l'autre soleil qu'est la littérature, dans son acception universelle.
" Il a passé sa vie à écrire et à peindre. Il naît à Bécharré, sous l'occupation ottomane, Bécharré, ses cascades, ses forêts, ses hivers de neige, ses chants galiléens, ses collines plantées de vieux ceps, et " leurs grappes suspendues comme des lustres d'or ", où il rentrera après trois étapes décisives (Paris, New York, Boston), dans un cercueil en bois de cèdre, pour un dernier et triomphal hommage.
Alexandre Najjar, son dernier biographe, présente ce volume d'Œuvres complètes - dont la plus grande partie a été traduite de l'arabe et de l'anglais par Jean-Pierre Dahdah - et l'enrichit d'un " Dictionnaire Gibran ". Nous découvrons par ces textes une existence étrange, plus méditative qu'active, hantée par l'idée de la purification intérieure et dont les événements semblent s'enchaîner pour imaginer ce livre resté unique, Le Prophète (publié ici dans la magnifique traduction de Salah Stétié), construit comme un livre sacré.
" C'est le plus grand pari de ma vie. Tout mon être est dans Le Prophète. Tout ce que j'ai fait avant [...] n'était qu'une période d'apprentissage. " Le petit prince oriental en exil s'est glissé dans la peau d'un messie. Il est animé d'une puissance et d'une fraîcheur singulières. Ses mots ont baigné dans les eaux de deux sources, jaillies d'Orient et d'Occident, de l'écriture et de la parole, de l'exil et du pays perdu ; et par ondoiements divers touchent la rive sans fin de l'universel.
Daniel Rondeau
critique
Je viens de terminer de lire le poète iranien Gibran Khakil.
Sa vie a eu des hauts et des bas. Il a connu la mort de ses proches, l'alcoolisme. C'était un homme à femmes.
Ce que j'ai trouvé dans la lecture de ses oeuvres, c'est du respect des traditions, de l'autre, beaucoup d'amour, un bel hommage à la femme, souvent représenté comme d'une grande sagesse.
Mon livre préféré n'est pas le "prophète", pourtant très populaire, mais c'est "le sable et l'écume" où il nous offre des pensées pures comme l'eau vive et profondes comme le puits de notre âme.
A lire donc pour se reposer l'esprit et pour méditer sur la vie, la tolérance, Dieu et la mort.