Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Gilles Deleuze pensa la schizophrénie dans le cadre que Bergson donnait à la mystique dans les Deux sources de la morale et de la religion. Ce bergsonisme...
Lire la suite
Livré chez vous entre le 26 septembre et le 1 octobre
En librairie
Résumé
Gilles Deleuze pensa la schizophrénie dans le cadre que Bergson donnait à la mystique dans les Deux sources de la morale et de la religion. Ce bergsonisme a conduit Deleuze à une véritable mystique de la maladie mentale : les grands psychotiques auraient remplacé les saints... L'intention de cet ouvrage est d'abord de produire une critique bergsonienne de cette " schizo-mystique ", en montrant que la nuit obscure, où le mystique côtoie la folie, n'est pour Bergson que l'antichambre du mysticisme complet, qui, lui, est mysticisme de l'action. De sorte que l'inhabituel, l'exceptionnel et le surhumain ne sauraient être, selon lui, une création schizophrénique détournée du quotidien mais bien la gestion simple et confiante du présent. On a tort de penser que la maladie mentale permet à la vérité d'accomplir une percée qui lui est refusée dans la santé. La psychose n'est que secondairement la folie qui sauve les croyants ; elle est d'abord, comme l'enseigne l'attention à la parole psychotique (celle d'Hölderlin, ou du danseur Nijinski), une expérience insupportable. Muette, la psychose ne transmet aux hommes aucun message de l'au-delà ; elle est un sentiment extrême, mais sans objet et sans but. La philosophie de Bergson est ensuite critiquée pour ce qu'elle a rendu possible chez Deleuze. A une conception " océanique " de la liberté, où le sujet d'exception coïncide avec lui-même et s'insère dans l'absolu, l'auteur oppose les philosophies de Fïchte et de Lavelle, soucieuses de penser un absolu exigeant une pluralité intime de sujets particuliers. Loin d'attendre une régénération qui leur viendrait d'êtres surhumains, ces sujets devront donc se constituer par une démarche originale de leur liberté.
Jean-Christophe Goddard, professeur à l'université de Poitiers, a récemment publié La philosophie fichtéenne de la vie. Le transcendantal et le pathologique, Vrin, 1999.