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Dans la continuité de son dernier livre, Oublier Modiano, Marie Lebey convoque ses fantômes pour un huis clos avec une mère qu’on n’attrape pas avec du vinaigre. C’est peut-être l’explication de son surnom : Mouche’, suivie de l’apostrophe qui la définit toute entière. Avec cette drôlerie fantasque, cette légèreté mutine qui la caractérisent, Marie Lebey dresse un portrait au vitriol de cette mère, tout en lui exprimant une grande tendresse.
À l’évocation de cette femme délétère et tyrannique, elle ne peut retenir son émotion. Au fur et à mesure des pages, plutôt qu’un règlement de comptes, c’est un rapprochement qui se dessine, une découverte affectueuse. Avec Mouche’, ce n’est pas la tristesse qui domine, mais le talent original avec lequel Marie Lebey évoque, sur un ton à la fois candide et espiègle, les sujets les plus graves et les plus douloureux.