« Même en terre, ne jamais abandonner un enfant. »
Il n’a pas de nom, pas d’âge. Nous n’avons aucun repère géographique. Tout juste savons nous, qu’il est jardinier, dans un cimetière municipal. Il s’affaire avec amour au fil des saisons à ces petites sépultures. Il les bichonne, plante, bêche ; donne à chacune un nom de fleur, pour ne pas qu’elles sombrent dans l’oubli. L’oubli…passé l’affluence des premiers jours, c’est dans l’oubli que les sépultures finissent par retomber. Il réinvente une vie à chacun des enfants, quitte à dépasser les limites…
«
C'est le dernier jour de sa peine. (...) Il peut marcher librement entre les sépultures, prendre congé de ceux qu'il n'a pas pu emmener. »
Pourquoi fait-il tout cela ? Il faudra attendre les dernières lignes pour tenter de percer le mystère de ce jeune homme que personne ne semble comprendre.
Loin de toute morbidité, Thomas Sandoz nous prouve que l’on peut parler de la mort et de sa matérialisation ultime que représente le cimetière sans verser dans le pathos, ni l’insoutenable. L’auteur ne manque pas d’ancrer son roman dans notre monde moderne : les pressions écologistes, l’hygiène des sols, la montée croissante des incinérations qui poussent notre jardinier à défendre « ses enfants »
Un livre à lire doucement, une fleur à la fois, pour l’originalité de l’histoire, le questionnement qui s’invite à nous, pour la délicatesse de l’écriture. Un livre à lire, pour lire autre chose, pour le petit vent de folie s’en échappe, et, j’ose l’avouer, pour la beauté fascinante des cimetières.
la beauté fascinante des cimetières
« Même en terre, ne jamais abandonner un enfant. »
Il n’a pas de nom, pas d’âge. Nous n’avons aucun repère géographique. Tout juste savons nous, qu’il est jardinier, dans un cimetière municipal. Il s’affaire avec amour au fil des saisons à ces petites sépultures. Il les bichonne, plante, bêche ; donne à chacune un nom de fleur, pour ne pas qu’elles sombrent dans l’oubli. L’oubli…passé l’affluence des premiers jours, c’est dans l’oubli que les sépultures finissent par retomber. Il réinvente une vie à chacun des enfants, quitte à dépasser les limites…
« C'est le dernier jour de sa peine. (...) Il peut marcher librement entre les sépultures, prendre congé de ceux qu'il n'a pas pu emmener. »
Pourquoi fait-il tout cela ? Il faudra attendre les dernières lignes pour tenter de percer le mystère de ce jeune homme que personne ne semble comprendre.
Loin de toute morbidité, Thomas Sandoz nous prouve que l’on peut parler de la mort et de sa matérialisation ultime que représente le cimetière sans verser dans le pathos, ni l’insoutenable. L’auteur ne manque pas d’ancrer son roman dans notre monde moderne : les pressions écologistes, l’hygiène des sols, la montée croissante des incinérations qui poussent notre jardinier à défendre « ses enfants »
Un livre à lire doucement, une fleur à la fois, pour l’originalité de l’histoire, le questionnement qui s’invite à nous, pour la délicatesse de l’écriture. Un livre à lire, pour lire autre chose, pour le petit vent de folie s’en échappe, et, j’ose l’avouer, pour la beauté fascinante des cimetières.