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Pourquoi chaque être est-il un être, distinct de tout autre, et indivisible sans destruction ? En quoi le singulier est-il ultime, irréductible ? Est-ce un fait brut, sans raison ? Et pouvons-nous dépasser laproclamation que l'individu est ineffable et indéfinissable ? Pour résoudre ce problème, Scot recherche un principe métaphysique par lequel les substances deviennent individuelles. La matière est-elle ce principe ? Suffit-il d'exister pour être individuel ? Peut-on concevoir, par-delà l'essence indifférente, une nouvelle différence, qu'il appellera bientôt haeccéité? - Telles sont les questions difficiles qu'il affronte dans son Principe d'individuation (Ordinatio II, d.
3). Dans ce traité, Duns Scot élabore une nouvelle métaphysique du singulier. Celle-ci va de pair avec sa réévaluation de la contingence, son invention de la connaissance intuitive, et sa prise en compte de la finitude. Elle exercera son influence jusqu'à Leibniz.