Olivier Rey, mathématicien et philosophe, nous avait déjà fait grand plaisir avec ses passionnants « une question de taille » et « quand le monde s'est fait nombre »chez Stock ; il récidive avec le non moins percutant « Leurre et malheur du transhumanisme » chez Desclée.
Dans la lignée d'un Anders et d'un Jonas, il nous met face à la nouvelle marotte de puissants qui reconfigure actuellement le monde, et qu'on ne peut plus ignorer ; l'auteur lui-meme s'attaque au sujet comme pour une dissertation imposée par l'air du temps-en fait une rumeur infondée sur le net l'ayant fait passer
pour un spécialiste de la question, ce qu'il n'est pas, il relève le défi de cette tentative d'élucidation courageuse qui s'avère nécessaire, et nous rend compte ici avec brio de l'urgence qu'il y a pour tous à penser cette question. Celle du « transhumanisme ».
p89:« En guise de domination de l'esprit sur la matière une nouvelle version de qui fait l'ange fait la bête. » (et le bête...?) Car le statut de l'homme passant ainsi de "vivant politique à animal monitoré"(p40), il n'est pas assuré du tout que son âme n'y perde pas au passage...son essence ?
p158:"Il est nécessaire d'admettre que la nature a une consistance propre, une dignité intrinsèque. Faute de quoi, on ne peut que s'acharner à la soumettre totalement, jusqu'au saccage, ou s'évertuer à lui échapper totalement, jusqu'à l'anéantissement de ce que l'on est. Le transhumanisme fait les 2 à la fois. Il est l'un des fruits pourris de l'arbre à méconnaître la vie".
Effrayant (notamment autour de la p148 où est décrite la convergence avec le nazisme..) mais indispensable. Car, comme le dit l'auteur à la toute fin du livre, il faut parfois avoir le courage d'avoir peur. Et puis, la mort de la mort est peut-être bien le contraire de la vie.....
un avenir inquiétant...
Olivier Rey, mathématicien et philosophe, nous avait déjà fait grand plaisir avec ses passionnants « une question de taille » et « quand le monde s'est fait nombre »chez Stock ; il récidive avec le non moins percutant « Leurre et malheur du transhumanisme » chez Desclée.
Dans la lignée d'un Anders et d'un Jonas, il nous met face à la nouvelle marotte de puissants qui reconfigure actuellement le monde, et qu'on ne peut plus ignorer ; l'auteur lui-meme s'attaque au sujet comme pour une dissertation imposée par l'air du temps-en fait une rumeur infondée sur le net l'ayant fait passer pour un spécialiste de la question, ce qu'il n'est pas, il relève le défi de cette tentative d'élucidation courageuse qui s'avère nécessaire, et nous rend compte ici avec brio de l'urgence qu'il y a pour tous à penser cette question. Celle du « transhumanisme ».
p89:« En guise de domination de l'esprit sur la matière une nouvelle version de qui fait l'ange fait la bête. » (et le bête...?) Car le statut de l'homme passant ainsi de "vivant politique à animal monitoré"(p40), il n'est pas assuré du tout que son âme n'y perde pas au passage...son essence ?
p158:"Il est nécessaire d'admettre que la nature a une consistance propre, une dignité intrinsèque. Faute de quoi, on ne peut que s'acharner à la soumettre totalement, jusqu'au saccage, ou s'évertuer à lui échapper totalement, jusqu'à l'anéantissement de ce que l'on est. Le transhumanisme fait les 2 à la fois. Il est l'un des fruits pourris de l'arbre à méconnaître la vie".
Effrayant (notamment autour de la p148 où est décrite la convergence avec le nazisme..) mais indispensable. Car, comme le dit l'auteur à la toute fin du livre, il faut parfois avoir le courage d'avoir peur. Et puis, la mort de la mort est peut-être bien le contraire de la vie.....