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Passionnant
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Eblouissant
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Enivrant
J’ai toujours aimé les histoires d’Indiens, les Indiens d’Amérique j’entends. Ces légendes, cette mentalité, ce lien avec la nature, ce sens de la famille… Il y a tout ça dans Les saisons de la solitude, mais aussi, et surtout, la transformation de cette civilisation dans notre monde actuel, la fin d’une époque, et l’évolution des mentalités, par forcément en bien. Il y a en effet une part importante de dénonciation de l’occidentalisation. L’occidentalisation et ses dégâts : le départ des jeunes vers le Sud, si tentateur, les addictions qui se développent, comme
si les Amérindiens y cédaient plus facilement que les autres : alcool, drogue…
Les saisons de la solitude, au-delà de cette toile de fond peu reluisante, c’est surtout un roman fort à deux voix, comme si le dédoublement de la voix redoublait la force de l’ensemble du récit. D’un chapitre à l’autre, on découvre Annie, qui parle à son oncle Will, le deuxième narrateur, actuellement dans le coma. C’est un dialogue à distance, mais qui n’a rien d’artificiel. Les deux récits apportent réellement à l’ensemble du roman, car ils se font écho et font progresser la lecture. En effet, je suis passée d’un chapitre à l’autre avec avidité : à chaque fois je me laissais prendre à ce que le personnage racontait, n’ayant pour envie que de poursuivre avec lui, mais dès que je commençais le chapitre d’après, je me laissais prendre tout autant. C’est un réel apport au récit, et cela aide à avaler les 500 pages qui peuvent effrayer au premier abord.
De plus, les deux personnages principaux sont fascinants, chacun dans son genre. Ils ont une véritable profondeur de caractère, et tous deux n’ont pas eu une vie de tout repos. Tout le livre progresse vers la découverte finale de la cause du coma de Will, qui n’est pas dévoilée avant de nombreuses péripéties, des voyages, des combats en tous genres. J’ai trouvé Les saisons de la solitude très douloureux, mais aussi enthousiasmant. Ce livre délivre une émotion pure, comme si elle affleurait au cœur même des mots et du style de Joseph Boyden.
Les descriptions de la nature sont fabuleuses, et d’une grande poésie. Les sons les couleurs, les bruits, tout se rejoint dans une grande sensualité, pour le plus grand plaisir du lecteur. Il ressort de ce roman une sorte de conflit entre la culture, principalement urbaine, et la nature, qui elle est avant tout sauvage. Or, le plus grand danger ne réside pas où on le croit, et la vie au fin fond des territoires encore vides à des centaines de kilomètres à la ronde a du bon, si on oublie la neige et les ours polaires…
Joseph Boyden signe donc, avec Les saisons de la solitude, un roman incroyablement fort, douloureux parfois, mais toujours porté par une poésie intense et sensuelle.
Récit à deux voix pour le peuple Indien d'Amérique d'aujourd'hui
J’ai toujours aimé les histoires d’Indiens, les Indiens d’Amérique j’entends. Ces légendes, cette mentalité, ce lien avec la nature, ce sens de la famille… Il y a tout ça dans Les saisons de la solitude, mais aussi, et surtout, la transformation de cette civilisation dans notre monde actuel, la fin d’une époque, et l’évolution des mentalités, par forcément en bien. Il y a en effet une part importante de dénonciation de l’occidentalisation. L’occidentalisation et ses dégâts : le départ des jeunes vers le Sud, si tentateur, les addictions qui se développent, comme si les Amérindiens y cédaient plus facilement que les autres : alcool, drogue…
Les saisons de la solitude, au-delà de cette toile de fond peu reluisante, c’est surtout un roman fort à deux voix, comme si le dédoublement de la voix redoublait la force de l’ensemble du récit. D’un chapitre à l’autre, on découvre Annie, qui parle à son oncle Will, le deuxième narrateur, actuellement dans le coma. C’est un dialogue à distance, mais qui n’a rien d’artificiel. Les deux récits apportent réellement à l’ensemble du roman, car ils se font écho et font progresser la lecture. En effet, je suis passée d’un chapitre à l’autre avec avidité : à chaque fois je me laissais prendre à ce que le personnage racontait, n’ayant pour envie que de poursuivre avec lui, mais dès que je commençais le chapitre d’après, je me laissais prendre tout autant. C’est un réel apport au récit, et cela aide à avaler les 500 pages qui peuvent effrayer au premier abord.
De plus, les deux personnages principaux sont fascinants, chacun dans son genre. Ils ont une véritable profondeur de caractère, et tous deux n’ont pas eu une vie de tout repos. Tout le livre progresse vers la découverte finale de la cause du coma de Will, qui n’est pas dévoilée avant de nombreuses péripéties, des voyages, des combats en tous genres. J’ai trouvé Les saisons de la solitude très douloureux, mais aussi enthousiasmant. Ce livre délivre une émotion pure, comme si elle affleurait au cœur même des mots et du style de Joseph Boyden.
Les descriptions de la nature sont fabuleuses, et d’une grande poésie. Les sons les couleurs, les bruits, tout se rejoint dans une grande sensualité, pour le plus grand plaisir du lecteur. Il ressort de ce roman une sorte de conflit entre la culture, principalement urbaine, et la nature, qui elle est avant tout sauvage. Or, le plus grand danger ne réside pas où on le croit, et la vie au fin fond des territoires encore vides à des centaines de kilomètres à la ronde a du bon, si on oublie la neige et les ours polaires…
Joseph Boyden signe donc, avec Les saisons de la solitude, un roman incroyablement fort, douloureux parfois, mais toujours porté par une poésie intense et sensuelle.