Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le mot grotesque devient au XVIIIe siècle un qualificatif essentiellement négatif, synonyme de bizarre, de ridicule ou d'extravagant. Mais il fut d'abord...
Lire la suite
Le mot grotesque devient au XVIIIe siècle un qualificatif essentiellement négatif, synonyme de bizarre, de ridicule ou d'extravagant. Mais il fut d'abord employé dès le début du siècle précédent pour désigner des peintures murales largement inspirées des fresques et des reliefs antiques, auxquels s'ajoutaient parfois des réminiscences des marginalia gothiques. Ce genre décoratif connut un immense succès tout au long du XVIe siècle, d'abord en Italie, puis un peu partout en Europe, en s'étendant à la sculpture, à la gravure et à bien d'autres techniques. Partant de motifs et de schémas essentiellement antiquisants, le langage des grotesques s'est progressivement détaché de cette référence figurative en s'inspirant de diverses matrices culturelles contemporaines. C'est donc l'analyse de ces voisinages déterminants et de ces relations constitutives qui permet de rendre compte du fonctionnement multiple de ce langage apparemment incohérent, et d'en dégager la spécificité historique et la densité culturelle : le rapport à la tradition hiéroglyphique, au collectionnisme éclectique et à l'esthétique de l'abondance, la littérature burlesque, la logique épistémique des hybrides ou la construction rhétorique et paradoxale des compositions apportent autant d'éclairages décisifs sur les nombreux décors pris en considération. Les grotesques apparaissent de la sorte comme une expression tout à fait emblématique de la culture maniériste et c'est à ce titre qu'elles sont devenues la cible privilégiée des critiques post-tridentines.