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Venus d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Italie, des Pays-Bas, de Belgique et d'Allemagne, vingt-trois écrivains, cinéastes et historiens se sont retrouvés, deux jours de juin 1997, à l'initiative du Centre Georges Pompidou et des Editions du Promeneur. Au même moment, plusieurs milliers de personnes défilaient à Paris à l'occasion d'une spectaculaire Europride, rappelant à l'ordre de leur désir. Les réunissaient, de même que les artistes rassemblés, une "différence sexuelle" , l'appartenance à une "minorité" , le souci, le besoin de la défendre et l'affirmation réitérée, toujours nécessaire, de droits toujours disputés.
Cela suffit-il pour autant à définir une "identité" ? Et que serait, positivement, cette identité ? Comment varie-t-elle d'un pays, d'une tradition, d'une psychologie, d'une Eglise d'Europe à une autre ? Comment un écrivain, un artiste, un sujet se débrouille-t-il de cela ? Accepte-t-il seulement de s'y reconnaître ? Autant que d'affirmer une identité, ne s'agit-il pas, avant tout, lorsqu'on est "minoritaire" , de mettre en question le fondement, l'évidence, la légitimité même d'une telle notion ?