Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Du réel en tant que tel, on ne peut rien dire mais l'approcher dans des figures qui sont autant de motifs singuliers où le simple s'adjoint au multiple....
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Du réel en tant que tel, on ne peut rien dire mais l'approcher dans des figures qui sont autant de motifs singuliers où le simple s'adjoint au multiple. Le réel est extérieur au sujet car le sujet est exclu du réel. C'est pourquoi nous ne l'envisageons que dans l'expérience d'une rencontre avec le dehors, dans la voix, avec l'infini dans l'art, avec l'abyme dans l'éternel retour. Dans ces trois essais, le réel se décline dans une proximité des formes et du sens mais ne se confond jamais avec eux. Il côtoie l'infini, l'écart et le souffle, et échappe à toute nomination comme à toute conceptualisation. La voix, l'art, l'éternel retour sont ici évoqués comme se tenant présents au plus près du réel, là où vérité et savoir ne parviendront jamais à lever l'énigme de l'impossible à décrire et à écrire. Précédant l'entrée dans le langage ou l'excédant, le réel aspire la voix et inspire la création artistique pour finalement échapper sans cesse à l'emprise des signes. Le réel revient dans l'œuvre d'art vers ce lieu des sensations que nous avons en naissant.
Bernard Salignon, philosophe, professeur d'esthétique, directeur du département de psychanalyse de l'université de Montpellier-III, est responsable du Centre de recherche esthétique et éthique en psychanalyse.