Aminata Traoré a écrit ce livre au début où s'élevait la tendance altermondialiste, lors de la conférence de Durban et des premiers forums sociaux mondiaux. Dans ce sillage, et forte de ses expériences politiques (ancienne ministre au Mali) et militantes, Traoré fait une analyse des mécanismes qui ont saigné l'Afrique depuis des siècles et en particuler depuis les indépendances. On y trouve donc l'observation d'organisations telles que l'OMC, le FMI, des programmes d'ajustement structurels, des accords internationaux, etc.
Elle explique clairement les injustices qui s'abattent sur
le monde paysan, sur les cultures et l'imaginaire africains, sur les femmes et les classes modestes. Chiffres à l'appui, coeur bien accroché, et avec pertinence. C'est un pamphlet bien documenté, où affleure une sincère volonté de progrès social et d'épanouissement collectif.
Mais si elle livre ici un texte partisan, aux thèses plutôt socialistes révolutionnaires, elle se permet aussi la critique des sociétés africaines : elle accuse ce qui, en elles, a permis cette "colonisation des esprits" qui rend si difficile l'émancipation des Africains face à la mondialisation financière, face à l'uniformisation des représentations sociales.
Le texte est plein d'espoir ' et conscient des difficultés à traverser. Loin des jérémiades tiers-mondistes, ni manichéen ni simpliste. Même si j'avais déjà lu plusieurs ouvrages politiques, économiques, des thèses sociales et des sur l'Afrique, ce livre m'a appris à y voir mieux dans ce que peuvent faire les citoyens, africains mais pas seulement, pour construire un monde plus solidaire. Ce livre est important pour la clairvoyance avec laquelle on y parle de l'Afrique et de son avenir.
lucide, joliment écrit et sans concession
Aminata Traoré a écrit ce livre au début où s'élevait la tendance altermondialiste, lors de la conférence de Durban et des premiers forums sociaux mondiaux. Dans ce sillage, et forte de ses expériences politiques (ancienne ministre au Mali) et militantes, Traoré fait une analyse des mécanismes qui ont saigné l'Afrique depuis des siècles et en particuler depuis les indépendances. On y trouve donc l'observation d'organisations telles que l'OMC, le FMI, des programmes d'ajustement structurels, des accords internationaux, etc.
Elle explique clairement les injustices qui s'abattent sur le monde paysan, sur les cultures et l'imaginaire africains, sur les femmes et les classes modestes. Chiffres à l'appui, coeur bien accroché, et avec pertinence. C'est un pamphlet bien documenté, où affleure une sincère volonté de progrès social et d'épanouissement collectif.
Mais si elle livre ici un texte partisan, aux thèses plutôt socialistes révolutionnaires, elle se permet aussi la critique des sociétés africaines : elle accuse ce qui, en elles, a permis cette "colonisation des esprits" qui rend si difficile l'émancipation des Africains face à la mondialisation financière, face à l'uniformisation des représentations sociales.
Le texte est plein d'espoir ' et conscient des difficultés à traverser. Loin des jérémiades tiers-mondistes, ni manichéen ni simpliste. Même si j'avais déjà lu plusieurs ouvrages politiques, économiques, des thèses sociales et des sur l'Afrique, ce livre m'a appris à y voir mieux dans ce que peuvent faire les citoyens, africains mais pas seulement, pour construire un monde plus solidaire. Ce livre est important pour la clairvoyance avec laquelle on y parle de l'Afrique et de son avenir.