Mario Vargas Llosa a cette capacité étonnante de vous emporter en quelques lignes dans son histoire. Il revient sur le destin de Roger Casement, un irlandais d'une cinquantaine d'années, que l'on découvre en prison alors qu'il est accusé de trahison. Il se souvient d'abord de sa jeunesse et de ses rêves d'aventures et d'Afrique. Il va découvrir, au Congo pour commencer, les effets dévastateurs du colonialisme, il rédige un rapport qui va faire scandale en Belgique et dans le monde entier. Par la suite il va découvrir une situation similaire au Pérou, toujours autour de la culture du
caoutchouc, il dénonce en détail l'asservissent sanguinaire que subissent les africains et les indiens. Cet homme exemplaire et reconnu, va projeter sa colère sur le destin du peuple irlandais, et c'est en abordant le terrain, miné, de la politique qu'il sombre. Mais on sent que Vargas Llosa a beaucoup d'empathie pour cet homme trop en avance sur son temps, autant dans sa vie intime que dans le courage qu'il met à dénoncer l'ignominie d'hommes qui, au nom de la civilisation, ne pensent qu'au profit, faisant d'eux les nouveaux barbares du monde moderne.
Le roman d'une fascinante figure historique.
Mario Vargas Llosa a cette capacité étonnante de vous emporter en quelques lignes dans son histoire. Il revient sur le destin de Roger Casement, un irlandais d'une cinquantaine d'années, que l'on découvre en prison alors qu'il est accusé de trahison. Il se souvient d'abord de sa jeunesse et de ses rêves d'aventures et d'Afrique. Il va découvrir, au Congo pour commencer, les effets dévastateurs du colonialisme, il rédige un rapport qui va faire scandale en Belgique et dans le monde entier. Par la suite il va découvrir une situation similaire au Pérou, toujours autour de la culture du caoutchouc, il dénonce en détail l'asservissent sanguinaire que subissent les africains et les indiens. Cet homme exemplaire et reconnu, va projeter sa colère sur le destin du peuple irlandais, et c'est en abordant le terrain, miné, de la politique qu'il sombre. Mais on sent que Vargas Llosa a beaucoup d'empathie pour cet homme trop en avance sur son temps, autant dans sa vie intime que dans le courage qu'il met à dénoncer l'ignominie d'hommes qui, au nom de la civilisation, ne pensent qu'au profit, faisant d'eux les nouveaux barbares du monde moderne.