Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On le nomme "Monk" Lewis, tant cet écrivain a été marqué par sa créature scandaleuse. Le livre fut d'abord interdit par la censure et Lewis obligé...
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On le nomme "Monk" Lewis, tant cet écrivain a été marqué par sa créature scandaleuse. Le livre fut d'abord interdit par la censure et Lewis obligé d'en réviser l'édition. Il n'a que vingt ans lorsqu'il écrit Le Moine à La Haye où il est envoyé en tant qu'attaché d'ambassade. Dans ce texte foisonnant, il confronte le lecteur avec l'Invisible d'une manière directe et brutale. Le Surnaturel y fait sauvagement irruption et s'impose ; d'où la réticence d'un Coleridge, déconseillant aux parents de mettre un tel livre dans les mains de leurs enfants. Il connaissait bien la littérature allemande et traduisit plusieurs grands auteurs, tel Schiller. Il adaptera avec succès un roman de Zschokke, Le Bandit de Venise. Il hérita d'une fortune importante à la mort de son père et, avec effroi, découvrit ses sources, dans les Indes Occidentales. Il mourut de fièvre jaune à son retour d'un second voyage, laissant un passionnant journal qui dénonce le scandale de pratiques coloniales dont nul alors ne se souciait. Comme la plupart des auteurs "gothiques", Monk Lewis ne fut jamais en odeur de sainteté auprès des critiques, couvrant Le Moine de reproches. C'est bien plus tard, grâce à des auteurs comme Artaud ou Breton, que certains prirent enfin au sérieux Le Moine.