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Guernica, avril 1937. Tandis que la ville toute entière tremble dans la crainte de l'arrivée des nationalistes, le jeune Basilio peint. Il peint des hérons cendrés. Pourtant, le jeune peintre autodidacte ne se sent pas extérieur au conflit : il a même cherché en vain à s'enrôler dans l'armée républicaine. C'est tapi dans les marais, occupé à finir la toile qu'il a promis d'offrir à la belle Celestina, qu'il entend les premiers bombardiers allemands sillonner le ciel...
Très beau roman
Basilio, habite à Guernica en ce printemps 1937 et passe infiniment de temps à peindre des hérons le long de la rivière, s'interrogeant longuement sur la façon de rendre réelle sur toile, la beauté de l'oiseau et de la nature.
Quand l'horreur du bombardement va dévaster cette paisible journée de marché, le jeune homme devra mettre toute sa sensibilité d'artiste au service du devoir de mémoire.
A la manière d'un peintre , Antoine Choplin accompagne le lecteur par petites touches impressionnistes, confrontant des visions sereines et immobiles de la nature et des scènes violentes et cataclysmiques de ville déchiquetée.
Avec une économie de mots, toujours si finement choisis, il nous fait nous interroger sur la meilleure façon de rendre la réalité de notre monde, dans l'Art qu'il soit ici pictural ou photographique.
Déjà sous le charme de l'écriture d'Antoine Choplin dans son dernier livre "La nuit tombée", je confirme mon plaisir, dégustant en gourmandise son écriture douce et poétique.