Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le dix-neuvième siècle a été obsédé par la table. Des manuels de savoir-vivre aux livres de cuisine savante ou économique, des rapports de police...
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Le dix-neuvième siècle a été obsédé par la table. Des manuels de savoir-vivre aux livres de cuisine savante ou économique, des rapports de police sur les aliments falsifiés aux ouvrages édifiants pour la jeunesse, tout atteste d'une rumeur gastronomique continue. C'est que, pour la première fois de façon aussi généralisée, les classes aisées sont délivrées du souci quotidien et immédiat de la subsistance, libérées de la " peur de manquer ". Le repas devient le rituel par excellence de la socialisation bourgeoise, soutenu par un nouveau discours alimentaire tout à la fois hédoniste et normatif. Si le roman réaliste enregistre ce discours, il ne le reconduit pas simplement. Il intègre de manière inédite le motif du repas, l'interroge, le détourne, l'utilise à ses propres fins. Dans les scènes de table, ce sont ainsi les relations amoureuses, les rapports sociaux, les inégalités économiques et la place même de l'artiste dans la société qu'il donne à voir. Les œuvres de Flaubert, de Zola et de Huysmans sont exemplaires à cet égard. A travers elles, l'auteur fait ici parler un moment capital de l'histoire du roman, montrant comment celui-ci tient sur le monde un propos éthique qui nous rejoint encore aujourd'hui.