La plus raffinée sophistication de la culture ne constitue pas un barrage contre la barbarie nazie, elle peut meme en etre un vecteur de propagation...Par quelle « malice » ? Moins connue que la Montagne Magique ou la Mort à Venise, ce chef d'oeuvre du grand Thomas Mann est néanmoins absolument incontournable pour qui s'intéresse aux relations qu'il peut y avoir entre le bien et le mal, le beau et le laid en rapport au champ socio-historique qui les soutient, et dont on ne saurait les abstraire, et encore moins s'abstraire soi-meme, sans conséquences....dévastatrices. Visionnaire,
incandescent et glaçant, ce grand roman nous emmène ni plus ni moins qu' aux portes de la création et, (symétriquement?) du chaos : une lecture bouleversante et indispensable.
Petite énigme à méditer : « Sais-tu ce que je trouve ? La musique est l’ambiguïté érigée en système ». Adrian Leverkuhn....(oui il ressemble à Schoenberg et la partie "théorie de la musique" est une sorte de paraphrase de la philosophie de la musique développée par Adorno ; les "coincidences" historiques sont passionnantes à étudier dans ce roman.)
« En d’autres termes, il est des conquêtes de l’âme et de la connaissance qui sont impossibles sans la maladie, sans la folie, sans crime de pensée et les grands malades » écrit Thomas Mann.
"La musique est l’ambiguïté érigée en système ». Adrian Leverkuhn....
La plus raffinée sophistication de la culture ne constitue pas un barrage contre la barbarie nazie, elle peut meme en etre un vecteur de propagation...Par quelle « malice » ? Moins connue que la Montagne Magique ou la Mort à Venise, ce chef d'oeuvre du grand Thomas Mann est néanmoins absolument incontournable pour qui s'intéresse aux relations qu'il peut y avoir entre le bien et le mal, le beau et le laid en rapport au champ socio-historique qui les soutient, et dont on ne saurait les abstraire, et encore moins s'abstraire soi-meme, sans conséquences....dévastatrices. Visionnaire, incandescent et glaçant, ce grand roman nous emmène ni plus ni moins qu' aux portes de la création et, (symétriquement?) du chaos : une lecture bouleversante et indispensable.
Petite énigme à méditer : « Sais-tu ce que je trouve ? La musique est l’ambiguïté érigée en système ». Adrian Leverkuhn....(oui il ressemble à Schoenberg et la partie "théorie de la musique" est une sorte de paraphrase de la philosophie de la musique développée par Adorno ; les "coincidences" historiques sont passionnantes à étudier dans ce roman.)
« En d’autres termes, il est des conquêtes de l’âme et de la connaissance qui sont impossibles sans la maladie, sans la folie, sans crime de pensée et les grands malades » écrit Thomas Mann.