Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
"Le diable danse avec moi" : tels sont les cris de douleur qui griffent la partition de la Dixième Symphonie de Mahler, anéanti par la trahison de celle...
Lire la suite
"Le diable danse avec moi" : tels sont les cris de douleur qui griffent la partition de la Dixième Symphonie de Mahler, anéanti par la trahison de celle qu'il a soumise à son despotisme de compositeur. Ils offrent à cette polyphonie contemporaine de Patricia Melo une ardente résonance. L'auteur sonde ici les ténèbres de la jalousie, mettant en scène l'amour pathogène d'un chef tyrannique pour une violoniste de son orchestre, de trente ans sa cadette. Dans un cycle névrotique, le doute s'installe, à la faveur de quelque vétille ou méprise, qui vient rompre une à une les écluses de la raison. L'art et la paranoïa scellent alors un pacte démoniaque. Conflit israélo-palestinien, psychanalyse, judaïsme, misère existentielle, solitude du pouvoir, vicissitudes du quotidien d'un orchestre sont autant d'harmonies dissonantes qui, sous la baguette enlevée de Patricia Melo, finissent par trouver le même diapason. Musique, maestro !
Dramaturge et romancière, Patricia Melo vit à Saõ Paulo. Elle a publié O Matador (Albin Michel, 1995) et, chez Actes Sud : Eloge du mensonge en 2000 (Babel n°501), Enfer en 2001 (Babel n° 657) et, en 2003, Acqua toffana.