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Né dans le sud des Etats-Unis dans les années 1920, Gene Morgan, fils d'une prostituée et d'un client de passage, semble être condamné à vivre en marge de la société. Après avoir assassiné le souteneur de sa mère, il part sur les routes, porté par une rage sanguinaire. Dans une Amérique dévastée par la misère et la violence, Gene va de rencontres marginales en petits boulots... Jusqu'au jour où il tombe amoureux.
Premier roman d'Erskine Caldwell, interdit dès sa parution, Le Bâtard annonce les grands thèmes qui irrigueront l'oeuvre de Caldwell et s'impose comme l'un des textes fondateurs du roman noir américain. "Superbement écrit", Laurent Bosq (RollingStone).
Le bâtard
Lewisville, ses rues de poussière et de misère, ses bouges à deux sous, ses taudis infréquentables, ses femmes de mauvaise vie, ses hommes de mauvaise graine,
Lewisville, ses ouvriers harassés par des tâches si dures, ses marginaux impénétrables, ses amours violacées, ses fiertés sans horizon,
Lewisville, ses coups de pétoires qui partent comme ça sans sommation, ses tables qui giclent, ses humeurs qui explosent, son racisme ordinaire.
Et puis, l’amour qui débarque sans crier gare, l’amour qui semble pouvoir sortir du néant les maudits, mais qui les renvoie aussitôt dans les fonds saumâtre de l’irrémédiable réalité.
Le bâtard tient autant du roman noir que de la chronique d’une société américaine des années 20, vissée à sa misère, accrochée au bras de sa violence.
Un roman sanguin et âpre porté par une langue formidable.
Erskine Caldwell appartient à ce cercle restreints d’auteurs du sud restreints dont on ne peut oublier les écrits, Steinbeck, Faulkner, Earl Thompson...
Premier roman d’une noirceur inoubliable !