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enquête policière
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Russie/URSS
J'ai beaucoup apprécié ce livre policier, pour la richesse géopolitique en trame de fond, et les stratégies d'espionnage même si je n'ai jamais été fan de James Bond. L'intrigue policière m'a conquise avec le départ d'un crime de droit commun, pour prendre toute sa dimension ; ajoutée à l'intérêt des thèmes abordés, la lecture est agréable.
L'ambiance polar m'a vite captivée à devoir accompagner Paul Heyland dans ses déboires de commissaire de police, reconverti en détective privé. Sa nouvelle agence Hawk Eye, nous bascule dans une atmosphère à la Nestor Burna ou de
Mike Hammer, où la secrétaire, icône de la féminité colore un tableau terne. Les coups, les bagarres, les blessures et autres ne seront pas épargnées à notre héros ce qui lui confère une certaine humanité.
Les chapitres sont longs mais découpés pour ne pas noyer le lecteur dans la densité de ces 560 pages. Le rythme reste dynamique : on part d'une narration de P. Heyland alternée avec le point de vue narratif omniscient (à la troisième personne) facilite la compréhension de ce qui se trame à son insu, et ponctuée de ses rêves plus ou moins prémonitoires. L'adoption de ce style narratif accouplé à des actions brutales et vives cadencent bien cette longue enquête.
Et au milieu de cette férocité perceptible se glisse parfois une certaine poésie. Excellente écriture donc, et j'ai remarqué la finesse des dialogues car l'auteur les dose avec perspicacité car les réponses du narrateur sont résumées et condensées à bon escient et l'humour y est présent aussi.
La galerie de personnages, que l'auteur a judicieusement répertoriée une liste à la fin de l'ouvrage nous régalent de toutes sortes de caractères. J'ai particulièrement apprécié : Heyland, divorcé et se contente de bagatelles ponctuelles, mais franc, sincère et courageux, il a l'étoffe d'un héros. La jeune Marya m'a touchée de sa fraicheur, quant à Délia, elle nous trouble de sa mystérieuse et inquiétante gémellité, nous rappelle le mythe de Pandore (cf. Wikipédia)...
Boris, un autre personnage, dépoussière pour nous dans le dédale des cimetières de France et Russie, les légendes ou anecdotes des êtres enfouis sous leur pierre tombale ; difficile d'imaginer les concessions funéraires berceau d'enseignement culturel.
Les nombreux rebondissements des péripéties de notre enquêteur tempèrent le frimas des paysages neigeux de Moscou. Aucun risque pour le lecteur de s'appesantir ou s'enliser dans le récit avec ce voyage dans l'Histoire et l'espace. On est promené de Paris à Moscou, et de l'URSS des années 50 de la Guerre Froide à la Russie de 1995. Je me suis bien retrouvée dans la mouvance post-pérestroïka, ayant personnellement connu la Hongrie en 1989 : elle ressemble bien à l'occident des années en arrière.
Les descriptions de Moscou en hiver, des camps d'internement, des datchas, des isbas, les coutumes moscovites arrosées de Vodka pour tromper la grande frugalité persistante, les moscovites, les routes parsemées de nids poules, Maslenitsa (la fête du pardon)... : le livre est une mine de renseignements pour nous transporter dans la culture russe.
excellent roman policier
J'ai beaucoup apprécié ce livre policier, pour la richesse géopolitique en trame de fond, et les stratégies d'espionnage même si je n'ai jamais été fan de James Bond. L'intrigue policière m'a conquise avec le départ d'un crime de droit commun, pour prendre toute sa dimension ; ajoutée à l'intérêt des thèmes abordés, la lecture est agréable.
L'ambiance polar m'a vite captivée à devoir accompagner Paul Heyland dans ses déboires de commissaire de police, reconverti en détective privé. Sa nouvelle agence Hawk Eye, nous bascule dans une atmosphère à la Nestor Burna ou de Mike Hammer, où la secrétaire, icône de la féminité colore un tableau terne. Les coups, les bagarres, les blessures et autres ne seront pas épargnées à notre héros ce qui lui confère une certaine humanité.
Les chapitres sont longs mais découpés pour ne pas noyer le lecteur dans la densité de ces 560 pages. Le rythme reste dynamique : on part d'une narration de P. Heyland alternée avec le point de vue narratif omniscient (à la troisième personne) facilite la compréhension de ce qui se trame à son insu, et ponctuée de ses rêves plus ou moins prémonitoires. L'adoption de ce style narratif accouplé à des actions brutales et vives cadencent bien cette longue enquête.
Et au milieu de cette férocité perceptible se glisse parfois une certaine poésie. Excellente écriture donc, et j'ai remarqué la finesse des dialogues car l'auteur les dose avec perspicacité car les réponses du narrateur sont résumées et condensées à bon escient et l'humour y est présent aussi.
La galerie de personnages, que l'auteur a judicieusement répertoriée une liste à la fin de l'ouvrage nous régalent de toutes sortes de caractères. J'ai particulièrement apprécié : Heyland, divorcé et se contente de bagatelles ponctuelles, mais franc, sincère et courageux, il a l'étoffe d'un héros. La jeune Marya m'a touchée de sa fraicheur, quant à Délia, elle nous trouble de sa mystérieuse et inquiétante gémellité, nous rappelle le mythe de Pandore (cf. Wikipédia)...
Boris, un autre personnage, dépoussière pour nous dans le dédale des cimetières de France et Russie, les légendes ou anecdotes des êtres enfouis sous leur pierre tombale ; difficile d'imaginer les concessions funéraires berceau d'enseignement culturel.
Les nombreux rebondissements des péripéties de notre enquêteur tempèrent le frimas des paysages neigeux de Moscou. Aucun risque pour le lecteur de s'appesantir ou s'enliser dans le récit avec ce voyage dans l'Histoire et l'espace. On est promené de Paris à Moscou, et de l'URSS des années 50 de la Guerre Froide à la Russie de 1995. Je me suis bien retrouvée dans la mouvance post-pérestroïka, ayant personnellement connu la Hongrie en 1989 : elle ressemble bien à l'occident des années en arrière.
Les descriptions de Moscou en hiver, des camps d'internement, des datchas, des isbas, les coutumes moscovites arrosées de Vodka pour tromper la grande frugalité persistante, les moscovites, les routes parsemées de nids poules, Maslenitsa (la fête du pardon)... : le livre est une mine de renseignements pour nous transporter dans la culture russe.