« La trajectoire des vagabonds » quel titre magique! Je pense à une histoire de forains ou bien une troupe de cirque! Ça me donne envie de remplir un sac, prendre la route et créer la destination au gré des rencontres. Mais à bien observer la couverture, je reconnais une sorte de petit chaperon rouge moderne, ou peut-être est-ce une poupée russe fuyante et angoissée? Elle est semblable à une âme en peine poursuivie par un véhicule dans un nuit d’encre. Peut-être pas tout à fait le genre d’escapade dont je rêve…
« La trajectoire des vagabonds » est un titre inspirant qui
évoque l’errance et les pérégrinations. C’est l’été et Banjo, scénariste sans le sou doit faire des repérages et s’inspirer pour un film. Il prend ainsi la route et suit un itinéraire précis avec un but, atteindre Rennes-le-Château dans l’Aude, célèbre pour son trésor.
Sur son chemin il va croiser la jeune Syd une mystérieuse finlandaise en voyage. La ressemblance entre les deux personnages est d’ailleurs frappante.
En parallèle de leur rencontre, des meurtres en série sont perpétrés suivant le même itinéraire que les personnages principaux.
Tous les ingrédients sont réunis pour un réussir un excellent et inquiétant thriller estival. C’est d’ailleurs un été étonnamment pluvieux et sombre, mis à part le rouge sang des victimes les tons sont pales et sourds. Le trait de l’auteur participe à créer l’incertitude et le mystère. Cette oeuvre est également un récit initiatique et l’on voit l’évolution et l’influence qui se développe entre Syd et Banjo. C’est aussi un road movie musical, la bande son fait partie de l’intrigue et rythme la lecture en alternant les Stones, Dire Straits ou Talking Heads. Les paroles viennent éclairer ou préciser l’état d’esprit d’un personnage ou une situation.
Serge Annequin mêle les genres et brouille les pistes pour dérouter son lecteur. Il maîtrise l’art du suspense, s’inspire du fantastique et crée ainsi une road BD qui prend la forme d’une quête initiatique. À la lecture j’ai été happée par le scénario qui désoriente et surprend pour créer une oeuvre singulière et incomparable. Malgré les meurtres, j’ai tout de même envie de prendre le large accompagnée de mes morceaux fétiches.
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
« La trajectoire des vagabonds » quel titre magique! Je pense à une histoire de forains ou bien une troupe de cirque! Ça me donne envie de remplir un sac, prendre la route et créer la destination au gré des rencontres. Mais à bien observer la couverture, je reconnais une sorte de petit chaperon rouge moderne, ou peut-être est-ce une poupée russe fuyante et angoissée? Elle est semblable à une âme en peine poursuivie par un véhicule dans un nuit d’encre. Peut-être pas tout à fait le genre d’escapade dont je rêve…
« La trajectoire des vagabonds » est un titre inspirant qui évoque l’errance et les pérégrinations. C’est l’été et Banjo, scénariste sans le sou doit faire des repérages et s’inspirer pour un film. Il prend ainsi la route et suit un itinéraire précis avec un but, atteindre Rennes-le-Château dans l’Aude, célèbre pour son trésor.
Sur son chemin il va croiser la jeune Syd une mystérieuse finlandaise en voyage. La ressemblance entre les deux personnages est d’ailleurs frappante.
En parallèle de leur rencontre, des meurtres en série sont perpétrés suivant le même itinéraire que les personnages principaux.
Tous les ingrédients sont réunis pour un réussir un excellent et inquiétant thriller estival. C’est d’ailleurs un été étonnamment pluvieux et sombre, mis à part le rouge sang des victimes les tons sont pales et sourds. Le trait de l’auteur participe à créer l’incertitude et le mystère. Cette oeuvre est également un récit initiatique et l’on voit l’évolution et l’influence qui se développe entre Syd et Banjo. C’est aussi un road movie musical, la bande son fait partie de l’intrigue et rythme la lecture en alternant les Stones, Dire Straits ou Talking Heads. Les paroles viennent éclairer ou préciser l’état d’esprit d’un personnage ou une situation.
Serge Annequin mêle les genres et brouille les pistes pour dérouter son lecteur. Il maîtrise l’art du suspense, s’inspire du fantastique et crée ainsi une road BD qui prend la forme d’une quête initiatique. À la lecture j’ai été happée par le scénario qui désoriente et surprend pour créer une oeuvre singulière et incomparable. Malgré les meurtres, j’ai tout de même envie de prendre le large accompagnée de mes morceaux fétiches.
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)