En cours de chargement...
Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un paysage désolé. Celui de la baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau. Nous sommes en 2013. Quelques hordes subsistent, et de rares survivants tentent de raconter le monde d'avant à des enfants qui ne savent même pas compter. La seule issue est de reprendre depuis les commencements la marche vers la civilisation perdue.
Jack London met toute sa puissance d'évocation au service de ce récit d'apocalypse, offrant de ces grandes peurs qui ravagent le monde une vision terrible - et quasi prophétique - et inscrivant de fait sa peste écarlate dans la lignée des fléaux bibliques, des terreurs millénaristes. Un texte qui prend dès lors une étonnante et inquiétante modernité.
L'homme est un loup pour l'homme
Une fiction post-apo de Jack London réussie lorsque ce n'était pas encore un type de fiction répandue. La fin de notre civilisation est surtout l'occasion de décrire les défauts de l'être humain pour Jack London et sa vision noire voire désabusée de l'humanité du style "l'homme sera toujours le même, on ne se refait pas" est peut-être simplement objective, selon votre point de vue.
Pour les amateurs, je vous conseille les héritiers de Jack London que sont "Station Eleven" d'Emily St John ou le reconnu "La route" de Cormac MC Cathy.
Bonnes lectures