Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce second volume du BA-BA de la mort poursuit la réflexion qui situe la mort au centre des préoccupations humaines, en tant qu'elle est promesse d'immortalité...
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Ce second volume du BA-BA de la mort poursuit la réflexion qui situe la mort au centre des préoccupations humaines, en tant qu'elle est promesse d'immortalité pour l'âme. Il n'est pas une société qui ignore ou méprise ses morts ; on ne peut en dire autant du " monde moderne ", dont les contre-valeurs affectent la condition humaine jusque dans ses ultimes retranchements. Rappelant fatalement la précarité de l'existence et la vanité des activités, la mort, honnie, est, à la fois, combattue et refoulée. Pratiques de deuil et rituels commémoratifs ont pour fonction de faciliter le destin posthume et de rétablir l'ordre communautaire momentanément ébranlé. Il faut aussi prévenir le retour des " larves " invisibles qui, laissées libres, errantes, polluent l'ambiance psychique. Ce second volume aborde les principaux thèmes figuratifs de la mort, notamment dans son rapport à la sexualité. Il s'attache à donner un aperçu satisfaisant de l'organisation de l'espace cémétarial et du mobilier funéraire, jusqu'aux mausolées royaux et à leurs parodies laïques. Un chapitre souligne les fondements cosmogoniques du " sacrifice " que représentaient les funérailles des chefs dans les mondes anciens. La " bonne mort ", simple, sage, discrète ou héroïque, est une réconciliation avec soi-même et avec l'Etre divin. Ce passage obligé, difficile et dangereux, est alors converti en un élan libérateur, à travers l'œil du dôme de notre conscience, jusqu'à la Source même de toute mort et de toute vie.