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C'est une aventure singulière initiée dans les années 1950. Une
communauté scientifique internationale, soutenue par les
pouvoirs publics des nations les plus riches, s'est fixée pour
objectif de réaliser la fusion d'éléments légers afin de
contribuer à la production d'électricité. Quand ? Comment ? A
quel prix ? Autant de questions aux réponses incertaines. Les
bases physiques de la fusion nucléaire sont connues depuis
longtemps.
Elles ont conduit à de vastes programmes lancés
vers 1970 dans deux directions : les tokamaks pour le
confinement magnétique et les lasers multifaisceaux pour le
confinement inertiel. Jusqu'aux étapes clés actuelles que sont
ITER et les lasers mégajoule, les avancées ont été
spectaculaires mais insuffisantes. Après plus d'un demi-siècle
de recherches et de développement, la preuve n'est toujours
pas apportée d'une énergie de fusion supérieure à l'énergie
investie dans le fonctionnement du dispositif Il faudra encore
de longs délais avant d'envisager une exploitation industrielle,
un autre demi-siècle peut-être ? Si d'autres recherches se
poursuivent en marge, notamment sur les systèmes hybrides
fusion-fission, le réacteur à fusion tel qu'on l'imagine en 2011
se situe dans le prolongement des deux grandes filières que
sont les tokamaks et la voie inertielle par laser.
L'avenir n'est
pas écrit. La seule certitude est que si l'on parvient à maîtriser
la fusion thermonucléaire, l'humanité disposera d'une
ressource très abondante pour satisfaire sa demande d'énergie
électrique, sans émission de gaz à effet de serre et avec une
radioactivité posant moins de problèmes que celle de l'énergie
de fission.