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Que contiennent les archives du Parti communiste français ?
Ce parti, qui longtemps cultiva le goût du secret et du
document jusqu'à demander à chacun de ses responsables de
rédiger une autobiographie, fut aussi celui qui subit la
surveillance policière la plus étroite. Cet ouvrage décrit avec
précision la façon dont se constitua cette immense banque de
données de l'activité communiste en France et comment elle
devint au bout d'une longue histoire accessible à tous.
La
direction du Parti communiste produisit, dès sa création en
1920, une quantité importante de documents : documents de
propagande, rapports internes, documents autobiographiques...
Ces papiers vont connaître des trajectoires complexes :
transmis à Moscou pour sélectionner les cadres les plus aptes à
servir l'Internationale, dispersés pendant l'Occupation pour
échapper aux nazis, saisis et détruits par la police française,
conservés et protégés par des militants.
Les archives sont
également un enjeu éminemment politique. Jusqu'aux années
1970, ces documents sont tenus secrets ; le PCF désirant écrire
sa propre histoire hors du regard extérieur. Dans les années
1980, la question de l'ouverture des archives fait l'objet de
débats intenses. La volonté de transparence du PCF affichée
après la chute de l'Union soviétique eut raison des dernières
résistances internes.
Premier et seul parti de France à
accomplir cette démarche, le PCF ouvrit totalement ses
archives en 1993 et les déposa en 2005 dans une institution
publique. Il livrait ainsi les entrailles de son activité aux
historiens et au public. Cette histoire raconte la tension
existant entre le goût du secret qu'alimente la volonté de
protéger le Parti contre l'extérieur et le désir d'ancrer l'activité
communiste dans l'histoire sociale, politique et culturelle de la
France.