Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Nous sommes en Albanie, dans les dernières années du régime communiste. Le narrateur, employé de la Radio-Télévision, a pour maîtresse Suzana,...
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Nous sommes en Albanie, dans les dernières années du régime communiste. Le narrateur, employé de la Radio-Télévision, a pour maîtresse Suzana, fille du futur successeur du tyran. Or ce dernier a convaincu sa fille de mettre fin à cette liaison, qui pouvait nuire à sa carrière. Au même moment, le jeune homme reçoit une invitation pour assister au défilé du Premier Mai dans la tribune officielle, ce qui est un privilège envié. Cependant que se déroule la cérémonie convenue d'autoglorification du régime, l'amant désespéré médite sur sa disgrâce, évoquant tour à tour Iphigénie sacrifiée par son père Agamemnon, et Staline refusant d'échanger des prisonniers allemands contre son fils captif... Et si le sacrifice ne signifiait rien d'autre que la volonté du pouvoir de briser par principe toute humanité chez ceux qui le servent ? Dans ce roman, écrit à Tirana en 1985 et clandestinement envoyé en France, le grand écrivain albanais dénonce avec une vigueur rarement atteinte les mécanismes du régime totalitaire, mais aussi, non moins inquiétants, ceux de la soumission, de la complicité et de la veulerie.