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Nous sommes en France, sous la Restauration : période historique de faible lueur, après les feux d’artifice de l’Empire. Privée d’héroïsme et de gloire militaire, une génération de garçons qui les avait rêvés se rabat sur la débauche ou sombre dans le chagrin. C’est le fameux « mal du siècle », dont souffre précisément Octave, le héros de cette Confession. Il faut dire que le jeune homme n’est pas très doué pour le bonheur.
Mal remis d’une déconvenue sentimentale, il en garde une misogynie quasi maladive ; et ce défaut, amplifié par son idéalisme, le rend presque invivable. Transposée de la liaison tumultueuse que vécut Alfred de Musset avec George Sand, la passion d’Octave de T*** pour la jolie Brigitte Pierson mènera les deux amants au drame et jusqu’au risque de mourir d’amour. « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux », proclama Musset dans l’un de ses poèmes.
Ce livre nous le confirme, en prose, avec l’éclat du génie.
La confession d'un enfant du siècle
Un classique pour ainsi dire, du romantisme. Un roman que j'avais eu envie de découvrir après avoir vu le film "les enfants du siècle" avec Benoît Magimel et Juliette Binoche. Le style est assez complexe, un peu alambiqué même, mais non dénué de charme. Les sentiments toujours extrêmes du protagoniste, caractéristiques du romantique, sont parfois un peu perturbants. L'image de l'homme larmoyant tour à tour désespéré ou à la limite de la folie, m'était plutôt inhabituelle. Un roman psychologique, sans vraiment d'intrigue à proprement parler, comme une sorte de journal intime sur les états d'âmes d'un homme qui ne sait être modéré, dans quoi que ce soit. Un livre assez intéressant, à proscrire toutefois en cas de déprime...