Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Journaliste, scénariste, correspondant de guerre, l'écrivain italien Goffredo Parise est une figure atypique de la littérature italienne. Observateur...
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Journaliste, scénariste, correspondant de guerre, l'écrivain italien Goffredo Parise est une figure atypique de la littérature italienne. Observateur du monde, animé par une constante curiosité, l'auteur du célèbre Abécédaire exprima au fil d'une œuvre hétéroclite l'aliénation moderne et existentielle, le sentiment d'irréalité qui domine la vie contemporaine. De tous ses ouvrages, L'odeur du sang connut une histoire particulière : écrit en 1979 en quelques mois à la suite d'un infarctus, délaissé puis relu par Parise juste avant sa mort en 1986, ce " roman maudit " fut confié au critique Cesare Garboli qui le publia onze ans plus tard.
Rome dans les années soixante-dix : au terrorisme d'extrême gauche répond un " terrorisme noir " d'obédience fasciste, la mode est à la liberté sexuelle et à la tolérance amoureuse. Dans ce climat social inquiétant, un couple se livre à une violente introspection. Le narrateur, hanté par l'odeur " doucement nauséabonde " du sang, - odeur de vie, odeur de mort - va devenir le spectateur complaisant de la relation masochiste dont sa femme est la victime consentante. Autour du thème principal du rapport entre les sexes, cette tragédie sur la jalousie, la névrose et la mort, qui puise sa force du caractère " brut " de l'écriture, évoque la lucidité de Moravia, certaines obsessions pasoliniennes tout autant que la crudité de La Confession impudique de Tanizaki.