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Né en 1849, Ivan Petrovitch Pavlov s'éteignait le 27 février 1936 à Léningrad. Prix Nobel en 1904 pour ses travaux sur la physiologie du tube digestif, il avait quelques années auparavant, réorienté ses activités scientifiques pour se consacrer entièrement à l'étude de l'Activité Nerveuse Supérieure, après qu'il eût saisi la portée d'un fait en soi assez banal, la " salivation psychique ". Le mécanisme du conditionnement allait offrir à Pavlov non seulement un outil objectif d'analyse des interactions de l'organisme avec son milieu, mais un moyen de pénétrer dans la dynamique cognitive du sujet.
Les voies ouvertes par Pavlov à la physiologie cérébrale, à la psychophysiologie, à la psychologie, à la psychopharmacologie, à la psychopathologie sont loin d'être refermées ; au contraire, le développement récent des neurosciences leur donne de nouveaux prolongements. C'est à la modernité des concepts pavloviens que nous introduit l'ouvrage de C. Giurgea, à la faveur de sa connaissance de première main de la tradition du maître de Léningrad.
