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La Deuxième Guerre mondiale s'est officiellement achevée en mai 1945, mais son déchaînement de violence perdura des années. Après plus de 35 millions de morts et nombre de villes rasées, les institutions que nous considérons aujourd'hui comme acquises - police, médias, transports, gouvernements nationaux et pouvoirs locaux - étaient à reconstruire. Le taux de criminalité montait en flèche, les économies s'effondraient et la population européenne survivait au bord de la famine.
Dans ce livre au souffle épique, Keith Lowe décrit un continent secoué par la violence, où de vastes segments de la population répugnent encore à accepter que la guerre soit finie. Il met l'accent sur la morale pervertie et le désir insatiable de vengeance qui furent l'héritage de ce conflit. Il dresse, enfin, le tableau du nettoyage ethnique et des guerres civiles qui déchirèrent l'existence des gens ordinaires, de la mer Baltique à la mer Méditerranée, avant l'instauration chaotique d'un nouvel ordre mondial qui finit par apporter la stabilité à une génération brisée.
L'Europe Barbare
Officiellement la Seconde Guerre Mondiale prit fin en Europe avec la capitulation allemande. En réalité, Keith Lowe nous révèle que les combats ont été loin de s’interrompre le 8 mai 1945.
Dans cette brillante étude, l’auteur met en lumière la « déshumanisation qui s’était emparée de tout le continent » de 1944 à 1949.
Loin donc de l’idée répandue qu’à la guerre succéda rapidement la reconstruction, on est ici face à l’histoire d’un continent « qui sombre dans l’anarchisme ».
Les énormes répercussion d'un conflit, qui causa la mort de plus 35 millions de personnes et dont les destructions matérielles ont été considérables, ne s’effacèrent pas en un jour.
Face à l’effondrement de l’ordre public dans plusieurs pays et la méfiance qu’inspiraient les nouvelles forces de police, plusieurs personnes firent le choix de se faire justice soi-même. La vengeance justifiait alors les actes de violence.
Ce livre nous apporte donc une synthèse saisissante et effrayante de la période de l’immédiat après-guerre qui, selon Keith Lowe, « est l’une des plus importantes de notre histoire récente » puisqu’elle « a été le chaos protéiforme à partir duquel la nouvelle Europe s’est constituée ».