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La sortie de la dictature s'est faite en Espagne dans le cadre de la légalité définie par des Lois Fondamentales qui étaient censées garantir la pérennité du régime franquiste. Elle s'est faite aussi sous la conduite d'un personnel politique issu en grande partie de l'élite autoritaire. Ce constat constitue le point de départ d'une analyse qui met en relation les transformations qui se sont opérées dans l'élite franquiste à la veille de la transition et la dynamique du processus démocratique.
Les dernières années du franquisme sont ainsi marquées par l'émergence d'une nouvelle génération de dirigeants dont le pragmatisme tranchait avec l'idéologie réactionnaire de l'élite fondatrice. Défendant une voie médiane entre l'immobilisme de leur propre camp et la stratégie de rupture de l'opposition, ces nouveaux dirigeants se sont pleinement identifiés au dessein démocratique du roi Juan Carlos et ont agi de concert avec lui pour imposer une réforme politique qui signait la fin du franquisme.