Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Peut-on parler d'une connaissance poétique ? Et, si c'est le cas, quelle est sa spécificité face aux sciences et aux autres savoirs ? A ces questions...
Lire la suite
Livré chez vous entre le 26 septembre et le 1 octobre
En librairie
Résumé
Peut-on parler d'une connaissance poétique ? Et, si c'est le cas, quelle est sa spécificité face aux sciences et aux autres savoirs ? A ces questions se prête tout particulièrement l'œuvre poétique de Jules Supervielle, en ce qu'infatigablement elle se propose, " à travers le monde intérieur, d'aller à la connaissance poétique du monde qui nous entoure ". La démarche cognitive de Supervielle est singulière : ce poète puise son inspiration dans le " soleil d'oubli " qui lui sert de mémoire et de conscience. Que s'agit-il d'oublier ? La trop étroite affirmation, les certitudes accumulées comme autant de leurres. Le flux de l'interrogation ne cesse de nourrir cette enquête métaphysique aux prises avec de vastes questions : l'appréhension de la mort, le rapport à l'univers, à autrui et au moi. Curieuse connaissance, en effet, que celle qui incite le poète à désapprendre. En installant le lecteur dans le " désert du papier ", vierge de toute clôture, à l'image des lieux immenses et vides qui hantent l'imaginaire de Supervielle. Nous voici bien loin des lectures qui présentent ce poète comme un défenseur, quelque peu rétrograde, du discours ; bien loin des catégories et des nomenclatures, ces instruments dont s'arment toutes les théories. C'est un geste cognitif, et non une somme de connaissances, que l'on cherche à saisir. Un acte verbal, qui commence par reprocher au savoir d'exercer sur son objet une emprise, et, partant, une forme de violence. Renoncer au savoir : n'est-ce pas là le premier pas, aussi inattendu que nécessaire, vers une connaissance différente de toutes celles dont nous sommes coutumiers ?
Sabine Dewulf, née en 1966, à Cambrai, est agrégée de lettres modernes et docteur ès lettres. Elle est professeur dans l'enseignement secondaire et exerce dans le nord de la France.