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L'auteur s'intéresse à deux institutions, les camps nazis et les salles de réanimation, et aux gens qui y souffrent et qui y meurent. Pour les camps, sa réflexion s'appuie sur la lecture de plusieurs écrivains dont il a visité l'oeuvre. Zalmen Gradowski, sonderkommando à Auschwitz, dans Au coeur de l'enfer, crie vers nous douleur et vengeance. Les Allemands ont été écrasés par le nazisme jusqu'au creux de leurs nuits, Charlotte Beradt a recueilli leurs rêves pour en témoigner.
Retenue contre son gré au camp de Ravensbrück, Germaine Tillion, ethnographe, en a réalisé une étude es qualité. George Orwell, avec 1984, apporte la lumière de la fiction sur la destruction du langage et de l'humain. Pour les salles de réanimation, l'auteur s'appuie sur son expérience. Neurologue en blouse blanche et analysant perpétuel, il a accompagné les réanimés au lieu même de leur souffrance.
Les salles de réanimation sont faites pour redonner la vie et y parviennent avec brio, mais à quel prix ? Telle est la question à laquelle il tente de répondre. Après avoir exploré, en compagnie de Freud, les répétitions tragiques qui peuvent nous asservir, il nous parle de nos fantasmes de meurtre et aborde le problème de l'euthanasie, cette éraflure que d'aucuns voudraient faire à l'interdit du meurtre.