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Dans le but de faire de l'Italie une " nation catholique ", l'Eglise a combattu d'abord farouchement l'Etat unitaire, puis a accepté des compromis de plus en plus importants avec celui-ci, a consenti à la naissance du Parti populaire, lui a ensuite tourné ostensiblement le dos, a eu un rapport aussi intense que tumultueux avec le fascisme avant de l'abandonner dans la boue où il était tombé, a rêvé d'un Etat franquiste, a soutenu activement la Démocratie chrétienne et aujourd'hui que la DC n'existe plus, elle se trouve, selon une opinion largement partagée, plus libre et plus influente qu'elle ne l'a jamais été.
Mais aujourd'hui l'Italie n'est plus le rempart ultime de la civilisation chrétienne, à supposer qu'il y ait eu au Vatican un moment où l'on ait songé à faire jouer à la Péninsule un rôle purement défensif. L'Italie est " le point de départ de la mission universelle de la papauté ", le modèle, l'exemple, l'archétype de la " nouvelle évangélisation ", et les thèmes soulevés aujourd'hui en Italie sont les thèmes sur lesquels l'Eglise catholique mènera ses campagnes dans les années à venir, en Europe et dans le monde entier.