Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le public connaît le compositeur Berlioz ; il méconnaît l'écrivain qui consacra quarante ans de sa vie à la critique musicale. Chroniqueur prolifique...
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Le public connaît le compositeur Berlioz ; il méconnaît l'écrivain qui consacra quarante ans de sa vie à la critique musicale. Chroniqueur prolifique ironisant parfois sur les affres journalières du témoin obligé de la vie musicale de son temps, gémissant souvent sur cette tâche absorbante qui minait une énergie en principe dévolue aux délices et tourments de la création musicale, Berlioz acquit une réputation enviée de critique régulier au Journal des débats et à la Gazette musicale de Paris. N'aurait-il pas apprécié finalement ces tribunes pour y affirmer ses passions et ses haines, ses emballements et ses déceptions devant le déroulement implacable et varié de la vie musicale quotidienne à Paris, en province et à l'étranger ? Les quelque neuf cents articles laissés par Berlioz le laisseraient-ils supposer ? Jamais l'intégralité de cette production n'avait été rassemblée : c'est ce manque qu'entend combler la présente édition critique.
Ce tome initial (1823-1834) regroupe les premiers textes de Berlioz dispersés dans des périodiques aussi divers que Le Corsaire, Revue Européenne, Italie pittoresque, Le rénovateur, avant l'accession de Berlioz au prestigieux Journal des débats qui clôt le présent volume. Les analyses des œuvres de Gluck, du Don Juan de Mozart, du Guillaume Tell de Rossini, malgré une antipathie foncière pour l'art italien, voisinent avec l'exégèse musicale et poétique de symphonies de Beethoven dans leurs brillantes exécutions à la Société des concerts du Conservatoire. Grands opéras de Weber et Meyerbeer et petits opéras-comiques appréciés ou tournés en dérision cohabitent avec les silhouettes finement esquissées du séduisant Liszt, de l'envoûtant Chopin ou du généreux et excentrique chanteur Rubini.
Musiques toujours vivantes et musiques oubliées renaissent tout à coup sous la plume étourdissante d'un véritable écrivain qui ne craint ni l'autobiographie railleuse ou émouvante ni l'imaginaire de la nouvelle romanesque.