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Il n'est pas rare que les dominants, ceux de la France d'en haut,
puissent éprouver une joie malsaine lorsqu'ils imposent leur
lourde supériorité à ceux qui seraient issus de la France dite
d'en bas. C'est dans l'ordre des choses, estiment-ils, car il faut
à la tête du pays, ou de l'entreprise, des êtres déterminés sans
qui les diverses institutions ne pourraient fonctionner de façon
cohérente.
Combien de fois a-t-on pu entendre cette fausse
vérité première : "L'exercice du pouvoir est solitaire !" En fait,
ceux qui désirent affirmer leur domination n'ont que faire des
avis et des conseils. Si les classes considérées comme
inférieures pouvaient s'inquiéter de l'organisation de la cité, ce
serait le monde à l'envers. Il est vrai que, dans l'esprit étroit
des dominants, les décisions ne peuvent appartenir qu'à ceux
qui auraient été formés à cette fin.
Il n'est que temps d'en finir
avec cette fatalité qui transforme les partageux en "damnés de
la terre ". Après A vos ordres ? Jamais plus ! et L'Intelligence
du barbare, Maurice Rajsfus nous offre ici le troisième et
dernier volet de sa réflexion autour de la domination sociale.