Historien des idées politiques, Zeev Sternhell, à travers ses écrits, s'est intéressé aux origines de l'idéologie fasciste. Ses travaux l'ont amenés à la conclusion, selon laquelle, le fascisme serait né en France à la fin du XIXe siècle « avant d'en être la plus pure réalisation avec le régime de Vichy ». La France étant son « laboratoire intellectuel », le fascisme serait le résultat d'une rencontre entre le nationalisme anti-républicain et le syndicalisme révolutionnaire.
La pensée de Zeev Sternhell rentre ainsi en opposition avec la thèse des trois droites (légitimiste,
orléaniste et bonapartiste) défendue par René Rémond dans son ouvrage classique « Les droites en France ». A ce schéma, Zeev Sternhell ajoute un quatrième courant : l’existence d'une droite révolutionnaire née au XIXe siècle. Si le travail de l'historien a été salué pour son érudition, il n'en reste pas moins que son livre « Ni Droite, ni Gauche » a soulevé un important débat historiographique en France.
Les conclusions de ses travaux sont vivement combattues par des historiens tels que Michel Winock, Jacques Julliard, Jean-Pierre Azméa, Serge Berstein ou encore Jean Noël Jeanneney. Leur argumentaire est réuni dans l'ouvrage « Fascisme français ?, la controverse ».
Les thèses de Zeev Sternhell sont battues en brèche. Plaçant l'idéologie au dessus du poids réel des mouvements politiques et l'isolant de son contexte, l'historien a donné une importance trop conséquente à certains protagonistes et à certains mouvements. Comme le démontre très bien les différents auteurs, le fascisme, s'il a bien été présent en France, a eu une ampleur limitée, comme l'écrit Michel Winock. D'autre part, le fascisme, s'il a pu naître et se développer en Italie et en Allemagne, c'est en raison des difficultés économiques et sociales de l'entre deux guerres, de la destructuration des sociétés traditionnelles, de l'absence de tradition démocratique et du traumatisme causé par la défaite de la Première Guerre Mondiale.
Rassemblant les plus grands spécialistes de la question, ce livre collectif réunit « les démonstrations heuristiques » qui permettent « d'invalider des thèses mal fondées » et de permettre aux lecteurs « de se constituer librement leur opinion, en disposant de toutes les pièces du dossier ».
Fascisme français : la controverse
Historien des idées politiques, Zeev Sternhell, à travers ses écrits, s'est intéressé aux origines de l'idéologie fasciste. Ses travaux l'ont amenés à la conclusion, selon laquelle, le fascisme serait né en France à la fin du XIXe siècle « avant d'en être la plus pure réalisation avec le régime de Vichy ». La France étant son « laboratoire intellectuel », le fascisme serait le résultat d'une rencontre entre le nationalisme anti-républicain et le syndicalisme révolutionnaire.
La pensée de Zeev Sternhell rentre ainsi en opposition avec la thèse des trois droites (légitimiste, orléaniste et bonapartiste) défendue par René Rémond dans son ouvrage classique « Les droites en France ». A ce schéma, Zeev Sternhell ajoute un quatrième courant : l’existence d'une droite révolutionnaire née au XIXe siècle. Si le travail de l'historien a été salué pour son érudition, il n'en reste pas moins que son livre « Ni Droite, ni Gauche » a soulevé un important débat historiographique en France.
Les conclusions de ses travaux sont vivement combattues par des historiens tels que Michel Winock, Jacques Julliard, Jean-Pierre Azméa, Serge Berstein ou encore Jean Noël Jeanneney. Leur argumentaire est réuni dans l'ouvrage « Fascisme français ?, la controverse ».
Les thèses de Zeev Sternhell sont battues en brèche. Plaçant l'idéologie au dessus du poids réel des mouvements politiques et l'isolant de son contexte, l'historien a donné une importance trop conséquente à certains protagonistes et à certains mouvements. Comme le démontre très bien les différents auteurs, le fascisme, s'il a bien été présent en France, a eu une ampleur limitée, comme l'écrit Michel Winock. D'autre part, le fascisme, s'il a pu naître et se développer en Italie et en Allemagne, c'est en raison des difficultés économiques et sociales de l'entre deux guerres, de la destructuration des sociétés traditionnelles, de l'absence de tradition démocratique et du traumatisme causé par la défaite de la Première Guerre Mondiale.
Rassemblant les plus grands spécialistes de la question, ce livre collectif réunit « les démonstrations heuristiques » qui permettent « d'invalider des thèses mal fondées » et de permettre aux lecteurs « de se constituer librement leur opinion, en disposant de toutes les pièces du dossier ».