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A l'époque classique la création littéraire était orientée par des règles artistiques et morales dans une société à laquelle la religion donnait un fondement. A partir du XIX siècle les rapports entre le vrai, le beau et le bien ne cessent d'être discutés tan- dis que la légitimité du pouvoir et de l'organisation sociale est remise en cause par des révolutions successives. 1789 a ouvert une ère nouvelle : à la stabilité des croyances et des règles morales ou esthétiques a succédé le règne du singulier et du changeant, l'avènement d'une éthique et d'une esthétique dont les valeurs sont toujours à réinventer.
La morale classique de la forme était donnée tandis que les valeurs éthiques ne préexistent pas au travail ou du moins doivent y trouver la confirmation d'une légitimité lorsqu'elles proviennent d'une morale extérieure. Du XIX siècle au XXe siècle les rapports entre éthique et esthétique ont donc donné lieu à de nombreuses réévaluations. Certaines s'efforcent de sauver une croyance religieuse tandis que d'autres affrontent la mort de l'Absolu et cherchent dans la littérature de nouvelles formes de spiritualité sans Dieu.