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La renaissance politique de l'Afrique noire au XXIe siècle est possible. A condition, bien entendu, que la mobilisation identitaire national-ethnique et sa représentation soient le socle d'une modernité politique épousant l'histoire, la culture et les aspirations des peuples africains. Il s'agit de coupler la reconnaissance politique du pluralisme ethnique avec la construction d'une société politique fondée sur un double contrat social : un pacte pour une république plurinationale (néorépublicanisme) et un pacte pour une démocratie de proximité (néolibéralisme), s'imposant à l'ensemble de la société globale.
La République multinationale est une communauté politique postnationale dont le double consentement des nations et des citoyens constitue la source de légitimation de l'Etat, du pouvoir constituant primaire et de participation à la gestion de la chose publique. La démocratie de proximité est une combinatoire des couples individu/communauté, régime présidentiel tricéphale/fédéralisme intégral comme nouveau mode de redistribution des pouvoirs.
Parmi ces nouveaux pouvoirs, il y a lieu de citer la républicanisation du pouvoir traditionnel (démocratie directe) ; la double représentation des nations ethniques (sénat) et des citoyens (chambre des citoyens) ; l'autonomie des régions, communes et chefferies traditionnelles, l'Arbre-à-palabre et la faillibilité des majorités ; le Conseil des sages et la démocratie constitutionnelle ; la constitution démotique ou la restitution du statut des peuples ou nations sociologiques aux ethnies.