Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Selon une théorie du non-sens, acceptée par la plupart des logiciens, des philosophes et des linguistes, il y a des phrases comme " César est un nombre...
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Selon une théorie du non-sens, acceptée par la plupart des logiciens, des philosophes et des linguistes, il y a des phrases comme " César est un nombre premier qui sont dénuées de sens à cause de la signification des mots qui y figurent, par oppositions à d'autres, comme " Les borogoves sont végétariens ", qui le sont parce qu'on a pas donné de signification à certains des mots qui y figurent. Frege et, à sa suite Wittgenstein ont proposé une conception du non-sens qui implique, au contraire, que le non-sens d'une phrase ne provient jamais du sens de ses mots, mais toujours de leur absence de sens dans le contexte concerné. C'est de cette façon que doivent être traités, pour Wittgenstein, aussi bien les non-sens mathématiques comme " heptagone régulier construit avec la règle et le compas " que les non-sens philosophiques comme " langage privé ". Le problème des philosophes n'est pas qu'ils utilisent des expressions ou des phrases qui ne peuvent pas avoir de sens, mais que, en dépit de ce qu'ils croient généralement, ils ne leur ont pas donné de sens.
Jacques Bouveresse est professeur au Collège de France. Il est l'auteur de nombreux livres, dont les plus récents sont Langage, perception et réalité (J. Chambon, 1995) et La Demande philosophique (l'Eclat, 1996).