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"révoltant", en mots clés, j'ai mis. Se révolter contre quoi? La folie cachée jusque dans les coeurs des p'tits vieux, la haine fratricide, l'absence totale de concession aux bons sentiments et au bon vieux sens commun à laquelle nous condamne Mme collette? Révulsant, serait plus approprié mais il n'est pas prévu par la liste. Vertigineusement cruel? Pas de mot-clés, d'ailleurs pas de clé à ses "Noeuds d'Aciers"-là pour la lecture duquel des nerfs d'aciers sont requis. Car c'est aux confins de la déshumanisation que nous amène son auteur, au motif d'accompagner un dûr, Théo, qui
n'a jamais eu de chance dans la vie au point d'avoir malencontreusement fait de son frère un légume pour cause d'adultère, à sa sortie de 19 mois de prison pour cet acte, sur des sentiers de promenade où il pensait naivement abandonner son désastreux passé avant d'aller retrouver sa belle...
A t-il mérité ça? Mais au fait, "ça", comment est-ce possible?
Et c'est plausible comme une histoire vraie : en un lieu ignoré de la civilisation tout ce qu'il pourrait y avoir de plus familier (un trou paumé en moyenne montagne) se rejoue le drame nu et éternel, de la domination absolue de l'homme sur l'homme...Dans ce véritable chef d'oeuvre, la tension suit la courbe exponentielle de la déchéance de Théo ; les pensées et émotions du lecteur font de même en intensité.
Un conte philosophique noirissime, implacable.
Après dix-neuf mois passés dans le huis clos violent de la prison, Théo Béranger n’a qu’une envie : s’enterrer au calme, loin de l’enfer des autres, avant, peut-être, d’aller rejoindre sa femme, un jour. Réfugié dans un coin perdu de moyenne montagne couverte d’une forêt sombre, il tombe entre les griffes d’une femme et de ses deux frères déments, qui le séquestrent et le réduisent en esclavage dans des conditions inhumaines. Parviendra-t-il à leur échapper, ou rejoindra-t-il ses prédécesseurs, quelques pieds sous terre ?
Premier roman de Sandrine Collette, et
déjà, se dessinent les obsessions, qui, encore et toujours, ne cessent de parcourir son œuvre, à la croisée de l’humanité et de la bestialité. Si le début fourvoie notre peur en la focalisant contre Théo, homme violent, repris de justice et introduit dans le récit par les mots peu flatteurs d’un médecin psychiatre abasourdi, l’on réalise bientôt que, derrière le salaud décrit par les experts, se cache un homme placé sans recours sur les raccourcis tracés vers le malheur par la maltraitance et la brutalité subies dès l’enfance. Aussi terribles que ses actes puissent paraître, c’est le contraste avec encore plus noir que lui qui va finalement nous le rendre à nouveau humain - lui que ses bourreaux ont réduit à la condition d’animal domestique -, tout en posant de plus belle la troublante question de ce qui transforme un jour un homme en bête sauvage, sans plus de raison, de coeur, ni de sens moral.
Car, monstres déséquilibrés et dangereux, les frères et la sœur Mignon nous emmènent en même temps que Théo au plus inimaginable de l’abjection et de la sauvagerie, dans ce qui ne peut plus paraître que le tréfonds d’une folie pure où s’est dissoute toute trace d’humanité. Chacun pourra librement imaginer la somme d’horreur vécue qu’il aura fallu emmagasiner chez ces êtres pour les réduire à une telle démence, à moins qu’elle ne soit simplement le fruit d’une consanguinité suggérée par les mœurs du trio, sur ce versant enclavé et arriéré de montagne.
Comme elle sait si bien le faire, Sandrine Collette happe son lecteur dans un récit addictif, aussi noir qu’efficace, qui pourrait écoeurer de tant d’abjecte violence s’il ne posait déjà avec acuité la question, qui hante l’auteur de livre en livre, de « la frontière entre l’humanité et l’animalité ».
"Des nœuds d'acier" de Sandrine Collette, ouvre le bal à une auteure qui fait une entrée fracassante dans l'univers du polar français, du thriller angoissant et du policier haletant ! Son écriture crue et intransigeante, est immédiatement reconnaissable ; en harmonie totale avec tous ses autres chefs-d'oeuvres qu'il faut absolument lire ! En partant d'une histoire vraie, Sandrine Collette captive le lecteur dès le début, le tient à la gorge jusqu'à l'étouffement et ne le lâchera pas jusqu'à la dernière ligne ! Les émotions sont alors décuplées dans cette cave humide, les douleurs
sont physiquement ressenties, autant que la fatigue, la faim, la soif, la coupure des chaînes, les pensées de Théo vers Lil, ou bien vers son frère ; mais aussi cette pseudo-amitié qui naît avec Luc et lui permet de tenir le coup.
Comme toujours, Sandrine Collette fait aussi preuve de cruauté, avec tous ces faux-espoirs qui ravivent le prisonnier, autant que le lecteur qui espère de tout cœur qu'il pourra échapper aux vieux et s'enfuir ! Une immersion totale dans la tête et le calvaire de Théo, mais aussi dans la manière de fonctionner de ces deux frères déments et violents. Une fois encore, Sandrine Collette analyse la nature humaine, le pire dont elle est capable lorsque la folie se mêle à la maltraitance, mais aussi à la capacité pour le captif, d'endurer les sévices et de survivre.
Un "captivity thriller" absolument addictif, forcément très violent et dont les souffrances exacerbées peuvent choquer les lecteurs les plus sensibles, mais le tour de force est à saluer et le témoignage, à dévorer absolument ! Une vraie leçon de vie qui ne laissera aucun lecteur indifférent ; oscillant sans cesse entre souffrance, cruauté, souvenirs mélancoliques, rébellion et courage - au-delà des limites du supportable et dont la fin arrachera forcément des larmes sincères au lecteur... Un monument du genre !
Théo, quarante ans, fraîchement sorti de prison, se retrouve pris au piège. À la merci d'un trio de vieux paysans qui le séquestrent dans leur cave, il voit sa condition réduite à celle d'un misérable chien.
C'est même comme ça qu'ils l'appellent... Le chien.
Au fin don de la forêt personne ne l'entendra aboyer.
Un roman hors du commun qui vous plongera dans les abysses de la noirceur humaine.
Un récit court et poignant qui vous marquera au fer rouge.
Nul! Une série de tortures sans fin où la violence est omniprésente!
JE REGRETTE DE L'AVOIR LU! (et mon entourage est du même avis: nul , violent !)
Histoire sincèrement nulle, on se complaît dans l'abomination, série de tortures. JE REGRETTE DE L'AVOIR LU ( mon entourage partage mon opinion). Tout le suspense se résume à;;; va- t- il s'en sortir ou pas? Mais avant de pouvoir lire la réponse, on doit en passer par une accumulation d'actes inhumains où la violence est sans cesse au rdv!
Très peu pour moi, je le déconseille fortement!
A ne surtout pas lire! Nul!
Terrifiant, angoissant, à éviter avant de s'endormir pour les plus sensibles...
C'est terrible et...crédible : impossible de trouver une incohérence pour se rassurer et se dire "c'est juste un roman". Une écriture nerveuse, tendue pour un scénario qui alterne l'horreur, le découragement, l'espoir, l'abandon, le rebondissement...
A lire absolument pour ceux qui aiment les romans "durs" !
Voici un roman dur : par l'histoire qu'il raconte et parce que j'ai eu du mal à le lâcher.
Alors bien sûr, il est (encore) question d'enfermement, de personnes soustraites au monde et victimes de brimades.
Mais c'est étonnant dans ce contexte car rien de prédisposait le personnage principal à tomber dans ce piège. D'où l'intérêt de ce roman.
L'auteur a récidivé et écrit un second livre. J'ai hâte.....
L'image que je retiendrai :
Celle de la folie furieuse des deux frères geoliers.
On plonge dans ce roman noir comme on plongerait dans un trou sans fond et on creuse en apnée totale pour en ressortir à bout de souffle et meurtri tellement cette histoire nous imprègne. Théo n'est pas un symbole de vertu mais lorsque les 2 frères vont l'enfermer et le réduire à l'esclavage, on ne peut pas s'empêcher de compatir à son sort abominable... jour après jour, on va assister à la déchéance d'un homme qui ne sera plus que l'ombre de lui-même, à la limite de la folie, mais qui néanmoins va s'accrocher à la vie. Le fait que cette histoire soit racontée tel le journal
intime écrit par Théo lui-même va nous ancrer à ses côtés pendant toute la durée de son calvaire.
Sandrine Collette arrive à nous embarquer et à nous rendre esclaves de ce récit dont on veut connaître l'issue. Un roman obscur dont on a beaucoup de mal à s'extraire et que je conseille fortement.
Avec son premier roman, Sandrine Collette nous entraîne dans un univers glaçant et angoissant, dans lequel tout espoir de s’échapper est vain. Théo, la quarantaine, vient de sortir de prison. Endurci par cette difficile expérience, il est prêt à recommencer sa vie, mais le tout tourne au cauchemar lorsqu’il se retrouve piégé par deux vieillards qui font de lui leur esclave. Seul, traité comme un chien, il tente de survivre, sans se douter que son calvaire est loin d’être terminé et que l’avenir lui réserve des épreuves bien pires encore que ce qu’il a pu endurer jusque-là.
L’intrigue
est simple, le style d’écriture aussi. Le roman commence par une petite introduction qui situe le contexte et donne d’emblée le ton sombre qui prédominera au fil des pages ; on comprend immédiatement que l’on n’aura pas affaire à une « happy end », mais ce qui suit est bien plus choquant que ce à quoi on peut s’attendre.
Tout commence pourtant relativement bien pour Théo, qui est enfin relâché de prison. Le récit à la première personne nous permet de partager son ressenti par rapport à cette période de sa vie et les évènements qui l’ont conduit en « zonzon », et d’apprendre à le connaître. La première impression de ce personnage n’est pas des plus favorables, je dois l’admettre, mais la suite nous fera éprouver – bien malgré nous – une pitié certaine pour cet homme réduit au statut de chien, et on en viendra même à s’identifier à lui.
Le moment décisif de la capture de Théo marque une rupture très forte avec les scènes calmes et tranquilles qui précèdent directement. On en venait à croire qu’il s’en sortirait, qu’il recommencerait une nouvelle vie, meilleure et, soudain, tout s’effondre. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le voilà plongé dans un univers oppressant, d’une cruauté extrême.
Au début, l’espoir subsiste, pour nous comme pour lui. Il s’en sortira, il réussira à s’échapper. Pourtant, rapidement, la violence se fait plus forte, l’ambiance plus inquiétante, les vieux plus fous. Et nous en venons à nous résigner avec lui.
Le langage est simple, cru même, et reflète l’ambiance de la vieille ferme où les conversations sont presque inexistantes. La solitude, la douleur et le silence sont devenus les compagnons de Théo, dont l’espoir de s’échapper se fait de plus en plus rare. L’espace accordé à l’intrigue est très réduit ; on passe de la cave au potager, de la remise à la forêt qui entoure directement la vieille ferme, pour retourner ensuite à la cave. Le nombre de personnages est lui aussi très restreint, ce qui donne une impression d’intense oppression. Tout comme Théo, nous comprenons qu’il n’y a pas d’issue.
Des nœuds d’acier est un thriller psychologique où toute la violence du huis clos se fait ressentir. Pas besoin de descriptions détaillées ; la suggestion de ce qui arrive au héros est suffisante pour nous glacer le sang. C’est un roman que je recommande aux amateurs du genre qui ne sont pas trop sensibles, car il est tout simplement impossible de ne pas être touché par la cruauté qui se cache dans un endroit tout à fait inattendu. Une intrigue simple, mais extrêmement bien mise en scène !
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
Des nœuds d'acier de Sandrine collette ne m'était pas inconnu, on m'avait fortement conseillé ce titre. Alors imaginez ma joie en le découvrant dans la sélection polar de Livre de poche. Je me suis dit, "je vais enfin pouvoir le lire et voir par moi-même ce qu'il a dans le ventre".
Difficile de parler de ce titre sans trop en dévoiler, surtout sans le dénaturer. Cela faisait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pris aux tripes. Ce n'est pas qu'une expression, Des nœuds d'acier retourne l'estomac, terrorise car tout est horriblement réaliste, donnant envie de refermer le livre car
ce que vit Théo est inhumain, mais stopper la lecture est impossible. Une curiosité malsaine, une solidarité inattendue avec notre héros de fortune nous poussent à lutter, tout comme lui. Ce titre est un combat à mort, la folie des hommes contre un homme prêt à tout pour vivre. Evidemment, on s'identifie à Théo, on se demande ce qu'on ferait à sa place, et là, on est soulagé de ne pas l'être, tout en étant désolé d'assister à son calvaire en toute sécurité.
J'ai découvert Sandrine Collette avec Des nœuds d'acier, ce titre m'a subjugué, je comprends mieux pourquoi il avait tant plu dès sa sortie. Comme je le disais, je ne peux trop parler du titre, pour le comprendre, pour l'apprécier à sa juste valeur, il faut le lire. On ne sort pas indemne de cette lecture, c'est cela qu'on demande aux titres marquants, Des nœuds d'acier en fait parti à mon sens. À présent je veux absolument lire sa nouveauté, Un vent de cendres, je sais déjà que je vais adorer. Je suis certain qu'il en ira de même pour vous dès que vous aurez le livre entre les mains.
J'avais lu tant de bien de ce roman policier que je pensais qu'il pourrait me réconcilier avec le genre qui ne m'apporte que des déceptions en ce moment. Ce ne fut pas le cas. Théo m'a été antipathique d'emblée avec sa manière de venir narguer celui dont il a brisé la vie. Et puis, je n'ai pas cru à cette histoire. Comme je ne veux pas trop en dire, je ne peux pas détailler ce qui ne m'a pas paru crédible. Une déception donc, qui s'ajoute à toutes les précédentes. Je ne suis pas sûre de remettre de nouveaux polars dans ma PAL avant un moment.
l'histoire est très bien écrite, et franchement j'ai vécu en me mettant à la place enfermé dans une cave.
je le conseille franchement
en 2 jours il était fini. j'espère que l'auteur nous refera un livre aussi prenant, je serait le premier a lire.
L’originalité de Des nœuds d’acier est de mettre en scènes des protagonistes très surprenants. En effet, les bourreaux sont deux vieillards vivant en autarcie dans leur ferme perdue entre plateaux et collines, la victime elle, est un ex-taulard qui a été condamné pour avoir rendu son frère grabataire.
Le récit est écrit à la première personne, du point de vue de Théo. On découvre un homme sans regret pour les crimes qu’il a commis. Sandrine Colette prend le parti de le dépeindre comme quelqu'un de mauvais dans les premières pages du livre.
Ensuite, on se surprend à
éprouver de la sympathie pour lui, on a l’impression qu’il se purge de ses démons intérieurs en faisant de longues randonnées. À ce titre, l’auteur arrive très bien à retranscrire la beauté des paysages et les différents changements de saisons qui auront lieu au cours de l’histoire.
Bien que certaines scènes soient assez violentes et crues dans les descriptions, le gros du texte s’attarde sur la psychologie des personnages.
Petit à petit, on voit Théo plier sous le joug de ses geôliers. D’abord on se rebelle, ensuite on se résigne.
Il y a juste un chapitre, vers le dernier tiers du livre qui fait un peu redit avec les précédents et qui aurait peut-être pu être évité. C’est bien là la seule chose que je pourrais reprocher à l’auteur (5 ou 6 pages sur 256, pas de quoi mettre en péril l’ouvrage).
Tout cela est amené de manière judicieuse, et l’ensemble est crédible. La plume de Sandrine Colette est agréable et s’attarde principalement sur le ressenti des personnages. C’est ce qui fait de Des nœuds d’acier un roman de grande qualité qui vous prend aux tripes.
http://dubruitdanslesoreilles-delapoussieredanslesyeux.overblog.com/
Superbe ! Angoissant ! Un homme se croyant enfin "sorti de l'auberge" après sa sortie de prison devient l'otage de deux vielliards (cave, torture, chaînes, déshumanisation). Il est prêt à l'acceptation de son sort... Je ne dis pas la fin ! Conclusion : ne pas faire confiance, même à des personnes qu'on a tort de juger inoffensives !!!
Theo sort de prison, il doit reprendre une vie normale. Mais entre temps il a besoin d’un break avant son retour à la vie « civile ».
Il part donc dans un coin perdu. Au gré de ses promenades, il tombe sur deux vieillards, apriori, inoffensifs. Il ne se méfie pas…. Il aurait du.
Son séjour en prison n’est rien à comparer de ce qu’il va endurer dans cette cave miteuse, réduit à être moins qu’un animal domestique.
Pourquoi c’est tombé sur lui ? Que veulent ces deux vieux ?
Théo passera par tous les sentiments : incompréhension, déni, colère, abattement, résignation,
abandon.
Théo n’a rien du gendre idéal mais pourtant au fil des pages, le lecteur ne peut que ressentir de l’empathie et de la pitié face au drame qu’il traverse.
Pour son premier roman, l’auteur frappe fort et juste. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette histoire pourrait ou peut très bien avoir existé, ce qui donne encore plus froid dans le dosAvec très peu de mots, la scène acquiert un caractère visuel surprenant au point que le lecteur a l’impression d’être dans la même pièce que le personnage principal.
La sensation d’oppression est clairement ressentie, j’ai même éprouvé un peu de claustrophobie en lisant certains passages alors que je ne le suis pas du tout.
L’imagination prend ensuite le relais et on imagine très bien le calvaire que Théo a enduré.
Voici donc un premier roman fort et marquant qui donne très envie de lire les prochains dès leur parution.
La description que Sandrine Collette fait de chacun de ses personnages, par petite touche au fil de l'histoire, permet de mieux comprendre leur psychologie... Et alors que l'horreur monte, Théo, le méchant, nous devient attachant, alors que les deux petits vieux fragiles nous deviennent franchement terriblement antipathiques.
Le drame qui se joue dans cette maison perdu au milieu de nulle part est un huis clos terrible et angoissant. Tout au fil des pages, nous assistons à la perte d'humanité de Théo, réduit à l'état d'esclave, voir d'animal.
Malgré tout, le voir s'accrocher à ses
souvenirs, notamment de vie avec Lil, pour tenir ses journées et ses nuits, nous donne envie de positiver et de croire que le Mal ne peut gagner la bataille.
L'écriture de Sandrine Collette est précise. Les petits chapitres donnent un rythme vif à l'histoire pour nous emmener au bord de l'horreur sans pouvoir refermer le livre tant que l'on a atteint la dernière page.
Il faut des nerfs d’acier pour lire ce roman policier. Théo est en prison après avoir agressé son frère, qui lui avait pris sa fiancée. Théo nous raconte sa vie en prison, puis sa sortie de prison. Il va voir son frère, devenu handicapé après la bagarre. Il décide alors de partir se ressourcer avant de revoir sa fiancée et reprendre une vie normale. Il part dans une région montagneuse, va faire des randonnées, seul, en montagne, pour se ressourcer et se reconstruire. Mais il va se retrouver séquestré par deux frères, vieux célibataires, taiseux, qui séquestrent des hommes pour
les faire travailler, comme des esclaves ou des animaux. Ces hommes sont alors considérés comme le chien de la maison, le cheval de traie dans le champ ou comme un objet sexuel quand une femme leur rend visite.
Joshua et Basile sont deux frères qui vivent depuis de nombreuses années dans cette ferme isolée, sans presqu’aucune relation avec l’extérieur.
Théo va alors y vivre pendant des mois dans des conditions terribles. Grâce à une volonté terribles et des nerfs d’acier il va réussir à survivre à ces sévices.
Sandrine Collette décrit parfaitement et sans concession ses sentiments, ses relations à la nature et la bestialité qu’il subit. Des pages terribles mais on est aussi porté par un certain suspense.
On ne lâche pas ce roman malgré certaines scènes horribles et proches de non supprotables.
Peut être un peu déçue par la fin.
Ce type violent, elle n’a vraiment pas envie de le sauver. C’était sans compter que c’est elle, qui a recueilli le corps entre ses mains, après. Encore elle, qui lors de sa convalescence à l’hôpital a hérité de son journal intime. Alors, afin d’apporter un témoignage et parce qu’elle en ressent le devoir, elle retranscrit la lente descente aux enfers de Théo. C’est à travers ce docteur dont on ignore tout, que l’auteure nous ouvre les portes de ce qui a été « L’affaire Théo Béranger ». Un huis clos absolument abasourdissant, dont on ressort totalement vidé.
Tout
commence alors que Théo décide de se retirer dans une région déserte. Un coin isolé où les arbres, les vallons et les chemins de randonnée composent l’intégralité du paysage. Logé chez la prévenante et aimable Madame Mignon, il découvre avec allégresse la région grâce aux randonnées qui lui permettent d’expier ses idées noires. Au cours d’une de ses balades, il découvre un passage improbable donnant sur une maison a priori abandonnée. Il est accueilli par un vieil homme armé d’un fusil, qui une fois rassuré sur les intentions de Théo l’invite à prendre un café. Trou noir. À son réveil, il est enchaîné. Jour après jour, il va faire les frais de la folie et des sévices de deux vieux cinglés, Basile et Joshua.
Sandrine Collette a rédigé son livre à la première personne du singulier. J’ai un faible pour cette technique littéraire qui crée un contact considérable avec le lecteur, je dirai presque même une intimité. Théo va ainsi nous livrer ses émotions et ses sentiments quant à sa séquestration, et pour le coup, c’est d’une effroyable intensité. Il pensait avoir vécu le pire, mais il se rend compte que ses dix-neuf mois de prison ont été de la rigolade. Une histoire démesurée qui le plonge en premier lieu dans l’incrédulité. Puis c’est la panique qui le submerge, pour finalement laisser place à une totale résignation. C’est humilié et impuissant qu’il se prend de plein fouet le mépris de ces deux frères qui l’appellent « le chien », le sifflent et lui balancent des restes de nourriture qu’ils ont déjà léchés sans vergogne. Face à ces deux tyrans, toute trace d’humanité a disparu. Sa seule hantise, c’est de survivre.
DES NŒUDS D’ACIER est le premier livre de Sandrine Collette. Et quel ouvrage ! Waouh … C’est littéralement fascinée et à une cadence infernale que je l’ai englouti. Difficile de le poser, l’envie irrépressible d’avancer encore et toujours pour être libérée, enfin presque …
L’auteure a l’art et la manière de nous planter le décor ainsi que les personnages, je dirais d’elle que c’est une « créatrice d’ambiance ». C’est avec finesse et sans garniture inutile, que Sandrine Collette nous livre un récit d’une crédibilité terrifiante, dans une atmosphère des plus sombres.
http://lenoiremoi.overblog.com/des-noeuds-d-acier-de-sandrine-collette
Jamais titre n’a été aussi bien porté !
Théo sort de prison. Il y a dix neuf mois il s’est battu avec son frère le laissant gravement handicapé. Il part s’isoler à la campagne et peu à peu la rancœur qui l’anime s’apaise.
Durant une de ses randonnées quotidiennes il croise le chemin de deux vieillards.
Ceux-ci vont séquestrer Théo et faire de lui leur esclave…Il va alors lutter de toutes ses forces pour survivre physiquement et psychologiquement à ses bourreaux.
Imaginer que ce roman aurait pu être un fait divers le rend encore plus terrifiant. On souffre avec Théo mais Sandrine Collette avec sa plume délicate utilise l’art de la suggestion pour éviter tout aspect scabreux. Astucieux et génial !