Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Des champs de pétrole des Carpates aux cafés de Montparnasse, ce sont les dix années de la vie d'un jeune Juif roumain, entre 1923 et 1933, racontées...
Lire la suite
Des champs de pétrole des Carpates aux cafés de Montparnasse, ce sont les dix années de la vie d'un jeune Juif roumain, entre 1923 et 1933, racontées avec vivacité, simplicité, humour et une tendresse sans complaisance envers le narrateur, derrière lequel se dessine aisément l'auteur. Confronté aux violences d'un antisémitisme récurrent, celui-ci s'interroge sur les causes qui le nourrissent depuis deux mille ans. Spectateur lucide de la montée des idéologies pendant l'entre-deux-guerres, Mihail Sebastian, en décrivant les débats de l'époque, éclaire en même temps ceux qui agitent notre fin de siècle.
Ce livre, brillant prologue au célèbre Journal du même auteur, fut, lors de sa parution en Roumanie, l'objet d'un énorme scandale qui n'avait rien de littéraire. Sebastian avait en effet demandé une préface à Nae Ionescu, maître à penser de nombreux jeunes intellectuels (Cioran et Mircea Eliade entre autres). Mais Ionescu, qui se rapprochait alors des fascistes roumains, écrivit un texte d'un antisémitisme virulent, à la stupeur d'un Sebastian effrondré qui eut cependant l'élégance de publier la préface telle quelle, " ma seule vengeance possible ", disait-il. On lira avec beaucoup d'intérêt dans la postface le récit de cette " affaire ".