Paul Dini, auteur de comics plébiscité, relate son histoire en évoquant son enfance de garçon en retrait, sa découverte des œuvres de fiction, de Lewis Carroll à Edgar Rice Burroughs, jusqu'à la lecture de son premier comics de Batman et le visionnage de la série télévisée "Batman" (avec Adam West et Burt Ward).
Quelques années plus tard, Paul Dini commence sa carrière en 1984 dans l'animation. Il débute sur des projets comme "Les maîtres de l'univers", "Mister T", "Transformers", "Tiny Toons" et bien sûr "Batman: la série animé" (1992) ainsi que son film dérivé "Batman
contre le fantôme masqué" (sous la houlette d'Alan Burnett). Il exerce le métier de ses rêves, où il excelle, fréquente Vivian, une plantureuse rousse, starlette à son temps libre, et voit sa psychothérapeute régulièrement.
Si la couverture semble promettre une histoire de Batman sombre, avec la présence du Joker, et la victime d'une agression, (et la promesse d'une aventure avec une réflexion sur de statut de victime, ou sur la violence de rue, la brutalité arbitraire d'une banale agression), la page suivante installe un mode narratif assez particulier, puisque Paul Dini raconte lui-même sa propre histoire, comme s'il s'adressait à une assistance invisible, ce qui est à la fois une métaphore de la lecture, mais aussi une évidence qu'il s'adresse au lecteur, à tous les lecteurs invisibles pour lui lorsqu'il écrit ce récit.
De fait, le lecteur est invité à découvrir la vie personnelle de Paul Dini, Il découvre un jeune garçon devant faire avec le fait qu'il ne serait jamais un premier de la classe ou un beau gosse dans les yeux des filles. Il découvre également un récit très autocentré, sans beaucoup de prise de recul sur soi-même, avec un soupçon d'auto apitoiement. Paul Dini n'est pas un individu à proprement parler désagréable, juste un être humain imparfait, pas très doué pour la vie en société, mais qui accapare le premier rôle dans son propre récit, se mettant en scène comme centre d'intérêt, ce qui semble d'autant plus futile qu'il dispose déjà d'une forme de célébrité et d'une véritable reconnaissance du public pour le dessin animé Batman. Il semble quémander encore plus d'attention, en montrant les aspects ratés de sa vie.
Le lecteur ayant lu la série 100 Bullets, associera à jamais les dessins d'Eduardo Risso à ce récit tentaculaire très noir, violent et brutal. À contrario, ici les dessins sont agréables, mais ils ne jouent pas vraiment sur les forces de l'artiste. Le scénario contient de nombreuses scènes de dialogue, dans lesquelles Risso alterne régulièrement champ et contrechamp, sans concevoir de mise en scène plus élaborée. Il représente des individus ordinaires, aisément reconnaissables, aux morphologies diverses et réalistes. Les environnements sont plus ou moins détaillés en fonction de ce que leur description peut apporter à la séquence. Il a abandonné ses aplats de noir massifs et élégants, au profit d'une mise en couleur parfois pastel, parfois très claire, avec quelques lavis discrets par endroit.
La lecture de ce récit joue sur un double malentendu : celui de la promesse de la couverture sur le rôle de Batman, et celui relatif à l'objet du récit. Sous réserve de réussir à dépasser ces attentes et de lire le récit pour ce qu'il est, le lecteur se retrouve à côtoyer un individu aussi normal qu'unique, exerçant un métier qui fait rêver. Au travers de l'épreuve qu'il traverse, l'auteur évoque la condition humaine de manière très concrète, avec des émotions et des choix vécus par tout être humain, à un degré ou un autre.
Paul Dini, une autobiographie batmaniesque.
Paul Dini, auteur de comics plébiscité, relate son histoire en évoquant son enfance de garçon en retrait, sa découverte des œuvres de fiction, de Lewis Carroll à Edgar Rice Burroughs, jusqu'à la lecture de son premier comics de Batman et le visionnage de la série télévisée "Batman" (avec Adam West et Burt Ward).
Quelques années plus tard, Paul Dini commence sa carrière en 1984 dans l'animation. Il débute sur des projets comme "Les maîtres de l'univers", "Mister T", "Transformers", "Tiny Toons" et bien sûr "Batman: la série animé" (1992) ainsi que son film dérivé "Batman contre le fantôme masqué" (sous la houlette d'Alan Burnett). Il exerce le métier de ses rêves, où il excelle, fréquente Vivian, une plantureuse rousse, starlette à son temps libre, et voit sa psychothérapeute régulièrement.
Si la couverture semble promettre une histoire de Batman sombre, avec la présence du Joker, et la victime d'une agression, (et la promesse d'une aventure avec une réflexion sur de statut de victime, ou sur la violence de rue, la brutalité arbitraire d'une banale agression), la page suivante installe un mode narratif assez particulier, puisque Paul Dini raconte lui-même sa propre histoire, comme s'il s'adressait à une assistance invisible, ce qui est à la fois une métaphore de la lecture, mais aussi une évidence qu'il s'adresse au lecteur, à tous les lecteurs invisibles pour lui lorsqu'il écrit ce récit.
De fait, le lecteur est invité à découvrir la vie personnelle de Paul Dini, Il découvre un jeune garçon devant faire avec le fait qu'il ne serait jamais un premier de la classe ou un beau gosse dans les yeux des filles. Il découvre également un récit très autocentré, sans beaucoup de prise de recul sur soi-même, avec un soupçon d'auto apitoiement. Paul Dini n'est pas un individu à proprement parler désagréable, juste un être humain imparfait, pas très doué pour la vie en société, mais qui accapare le premier rôle dans son propre récit, se mettant en scène comme centre d'intérêt, ce qui semble d'autant plus futile qu'il dispose déjà d'une forme de célébrité et d'une véritable reconnaissance du public pour le dessin animé Batman. Il semble quémander encore plus d'attention, en montrant les aspects ratés de sa vie.
Le lecteur ayant lu la série 100 Bullets, associera à jamais les dessins d'Eduardo Risso à ce récit tentaculaire très noir, violent et brutal. À contrario, ici les dessins sont agréables, mais ils ne jouent pas vraiment sur les forces de l'artiste. Le scénario contient de nombreuses scènes de dialogue, dans lesquelles Risso alterne régulièrement champ et contrechamp, sans concevoir de mise en scène plus élaborée. Il représente des individus ordinaires, aisément reconnaissables, aux morphologies diverses et réalistes. Les environnements sont plus ou moins détaillés en fonction de ce que leur description peut apporter à la séquence. Il a abandonné ses aplats de noir massifs et élégants, au profit d'une mise en couleur parfois pastel, parfois très claire, avec quelques lavis discrets par endroit.
La lecture de ce récit joue sur un double malentendu : celui de la promesse de la couverture sur le rôle de Batman, et celui relatif à l'objet du récit. Sous réserve de réussir à dépasser ces attentes et de lire le récit pour ce qu'il est, le lecteur se retrouve à côtoyer un individu aussi normal qu'unique, exerçant un métier qui fait rêver. Au travers de l'épreuve qu'il traverse, l'auteur évoque la condition humaine de manière très concrète, avec des émotions et des choix vécus par tout être humain, à un degré ou un autre.