Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La récente remise au jour du destin de M. Crump qui avait tant fasciné Freud et Thomas Mann a ramené en pleine lumière l'œuvre de Lewisohn (1883-1956),...
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La récente remise au jour du destin de M. Crump qui avait tant fasciné Freud et Thomas Mann a ramené en pleine lumière l'œuvre de Lewisohn (1883-1956), qui fut trente ans avant Nabokov le dénonciateur le plus féroce de la bonne pensée américaine. Crime passionnel (1932 - traduit deux ans plus tard par Antonin Artaud et Bernard Steele), qui scandalisa la critique de l'époque, est sans doute son roman le plus ambitieux : un texte dont la modernité en tout cas, un long demi-siècle ayant passé, laisse sans voix. Lewisohn y retrace, avec une minutie qui ne nous épargne rien, le destin de quelques couples new-yorkais dans le vent - entre " Belle Epoque "et " Années Folles ". On est libéral et pourtant conformiste ; et surtout l'on passe son temps à mentir : aux autres bien sûr, mais d'abord à soi-même. Et l'on s'étonne à peine lorsque l'un de ces êtres trahis par l'air du temps, fatigué de tout ce faux-semblant, sort un revolver de sa poche et tue. Non pour punir l'infidélité de l'amour, mais pour permettre au désir d'aller enfin sans masque.