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L'histoire du nazisme fait toujours l'objet des controverses les plus passionnées. Peut-on considérer que l'essentiel a été dit sur le IIIe Reich et qu'il serait temps de se consacrer à l'histoire d'autres régimes criminels ? Ou bien doit-on penser que le " travail de mémoire " sur Hitler et la Shoah reste insuffisant, comme en témoigne la résurgence régulière de courants d'extrême droite en Europe ?
Depuis la chute du mur de Berlin, ce débat est mené avec une virulence particulière en République fédérale d'Allemagne.
L'inventaire du régime de RDA accentue la tendance de certains historiens à chercher dans les crimes du communisme un équivalent - et même une explication - à ceux du nazisme dans l'histoire allemande et européenne.
Inversement, la fin de la guerre froide permet à d'autres de parier sans tabou de la guerre d'extermination menée, entre 1941 et 1945, par la Wehrmacht contre les peuples d'Union soviétique.
Reste que le " travail de mémoire " effectué par les historiens de République fédérale d'Allemagne se confirme à tous égards comme exemplaire et que l'unité nationale retrouvée a, paradoxalement, fait sauter les derniers obstacles à une enquête vraiment scientifique sur le IIIe Reich.
La responsabilité des crimes nazis n'est plus seulement rejetée sur le dictateur et ses proches ; les travaux d'historiens allemands se multiplient, montrant qu'une société totalitaire ne peut fonctionner que si les " individus ordinaires " exécutent - et même devancent les desseins criminels de leurs dirigeants.