Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Et donc, comme il était trop tôt pour faire les choses différemment et trop tard pour continuer comme avant, je restai dans ce blocage, incapable de...
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Livré chez vous entre le 27 septembre et le 1 octobre
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Résumé
Et donc, comme il était trop tôt pour faire les choses différemment et trop tard pour continuer comme avant, je restai dans ce blocage, incapable de vivre comme j'avais vécu pendant si longtemps, en consacrant ma vie à rechercher la mort tout en faisant semblant de vouloir survivre. Mais incapable pour l'instant de vivre autrement. La lourdeur habituelle gagna mes bras et mes jambes tandis que je pensais à ça. Elle commençait à me chavirer, à me retourner, alors je restais surtout couchée sur le ventre, blottie dans des coussins. L'obscurité prit le pas sur la lourdeur. Elle progressa, réconfortante et vaste, comme toujours. Mais pas mortelle. Pas exactement. Pas ce soir en tout cas. Ce qui me fit penser que je pouvais peut-être simplement me plonger dedans. Pendant de brèves intermittences. Sans avoir la sinistre tentation d'y rester, ce qui me permettrait peut-être de me reposer un peu. De trouver le sommeil, le vrai, qui commencerait peut-être à me réparer. Alors je m'y engouffrai, avide comme toujours. Mais, même en m'enfonçant dans ce sommeil paisible, en me coulant dedans, je savais que ce monstre géant dormait de ce même sommeil noir. Qu'il était couché avec moi, aussi. Qu'il se reposait en attendant son heure.
"Pendant très longtemps, je n'ai pas appelé ça faire des passes. Je quittais le travail, je traversais la rue vers la gare, et si un mec - on dirait plutôt un homme, je suppose - était descendu du train et rentrait chez lui, je lui prenais son argent".