Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
S'il vous arrive parfois d'être saisi par une irrésistible envie de chanter sur un air martial : " Vous n'aurez pas nos parts de marché ! ", alors...
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S'il vous arrive parfois d'être saisi par une irrésistible envie de chanter sur un air martial : " Vous n'aurez pas nos parts de marché ! ", alors vous êtes moderne et vous présentez les prédispositions d'une bonne recrue pour la " guerre économique " que se livrent industriels et financiers décidés à s'approprier la plus grande part de la richesse mondiale... et les pouvoirs qui vont avec. Sinon, vous êtes un " archaïque " et sans doute un déserteur potentiel. Pour être " moderne " - forcément moderne puisqu'économique -, cette guerre-là offre néanmoins des points de similitude avec les grandes boucheries militaires, même si son décorum est moins spectaculaire. Le discours belliciste, inchangé, tend à convaincre l'opinion que les drames et les sacrifices qui lui sont imposés se répartissent également, et que la victoire est aussi certaine que proche. Philippe Labarde et Bernard Maris dénoncent avec une cruelle ironie et un sens aigu de la critique ce bourrage de crâne, qui est à la guerre ce que le ketchup est à l'ingestion des hamburgers : écœurant mais nécessaire.
Philippe Labarde, membre du CSA, a été chef du service économique et directeur de l'information du Monde.
Bernard Maris, professeur d'université, a reçu un prix de meilleur économiste en 1995.