Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Il y a presque un quart de siècle, j'étais en route pour la Birmanie sur un paquebot. Le navire était confortable, luxueux même, et, quand on ne dormait...
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Livré chez vous entre le 26 septembre et le 1 octobre
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Résumé
Il y a presque un quart de siècle, j'étais en route pour la Birmanie sur un paquebot. Le navire était confortable, luxueux même, et, quand on ne dormait pas, on avait l'impression d'être toujours en train de manger. Un jour, je suis remonté tôt après le déjeuner. Le pont était vide à l'exception d'un maître de manœuvre, qui se glissait comme un rat le long des cabines en dissimulant quelque chose dans ses énormes mains : une terrine contenant la moitié d'un pudding à la crème. J'ai saisi la situation d'un seul coup d'œil : le pudding était un reste pris sur la table d'un passager. Il m'a fallu du temps pour saisir toutes les dimensions de cet incident : mais est-ce une exagération de dire que cette révélation brutale - un artisan extrêmement qualifié, qui pouvait littéralement tenir toutes nos vies entre ses mains, était bien content de pouvoir dérober de la nourriture à notre table - m'en a appris bien davantage que ne l'auraient fait une demi-douzaine de pamphlets socialistes ? Ecrites chaque semaine entre 1943 et 1947 pour un journal de la gauche radicale anglaise, ces quatre-vingts chroniques sont des conversations familières. Qu'Orwell y parle des bombes volantes qui s'abattent sur Londres ou de ses rosiers grimpants, des écrivains qu'il aime ou des idéologues qu'il combat, on y entend sa voix singulière. Contre l'arrogance des dominants, les mensonges des propagandes et la barbarie qui menace, il y défend le sens du réel et la décence commune : la possibilité d'une société égalitaire et libre, enfin humaine.