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Un homme illustre bien mieux qu'Adolf Eichmann la thèse de Hannah Arendt sur la banalité du mal : Franz Stangl, commandant du camp de Treblinka, où furent gazés près de neuf cent mille Juifs. C'est sans grands états d'âme que ce policier autrichien à l'échine souple est devenu, au bout du compte, celui qu'Himmler appelait " notre meilleur Kommandant ". A la fin de la guerre, Stangl échappe à la justice et, grâce à la filière vaticane, trouve refuge au Brésil avec sa famille.
Débusqué par Simon Wiesenthal, extradé vers l'Allemagne, il y sera jugé en 1970 et condamné à la prison à vie. Alors qu'il attendait son verdict en appel, il accorda une série d'entretiens à la journaliste Gitta Sereny. Le résultat est ce livre unique. Trente-trois ans après sa parution, Au fond des ténèbres reste un document hors du commun : sans jamais céder à la facilité ou au sensationnalisme, Gitta Sereny nous fait pénétrer dans l'esprit d'un des plus grands meurtriers de masse de l'histoire de l'humanité.
Nous sommes ce que nous avons fait (Cf Sartre)
Construction très décousue. La moitié du livre concerne le rôle et les positions du Vatican pendant la guerre, ce qui aurait nécessité un autre ouvrage.
Comme d'habitude, à mon avis, l'auteure (comme d'autres avant et après elle) tourne autour du pot de la responsabilité de la culture d'obéissance et de système allemande dans la pratique bureaucratique des gens ordinaires qui ont permis la réalisation des projets nazis.