Yungai, petit village du désert d'Atacama, a longtemps été prospère grâce aux mines de salpêtre qui ont fait vivre toute la région. Mais ces temps sont révolus, la demande de salpêtre s'est amoindrie, les mines ferment tour à tour et Yungai se désertifie. C'est dans ce contexte que grandit Malarrossa, l'héroïne du roman. Elevée par un père buveur invétéré et joueur de poker malchanceux, la petite fille suit son bonhomme de chemin entre l'école du village, les maisons closes où se déroulent les parties de carte, les rings improvisés où combat Tristesburnes, l'ami de toujours
et les veillées funèbres où elle exerce ses talents de maquilleuse des morts.
Les mots me manquent pour dire à quel point j'ai aimé ce roman! J'ai aimé les personages hauts en couleur, aux surnoms farfelus et surtout Malarrossa, petite fille si mature, tellement attachée à ce père blessé par la vie. J'ai aimé Yungai qui survit malgré le vent et le sable, malgré les rues désertes, malgré la crise. Et puis j'ai aimé cette histoire, faite de multiples anecdotes, qui se lit comme un conte. Tragique et drôle à la fois, ancré dans la réalité sociale et politique du Chili des années 30, ce roman a le souffle des grands romans d'Amérique du Sud. J'ai souvent pensé en le lisant à Cent ans de solitude de GARCIA MARQUEZ.
Il faut le lire ABSOLUMENT! Cela me chagrine qu'il risque de passer inaperçu alors qu'il mérite le même destin que Le coeur cousu de Carole MARTINEZ.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Métailié pour ce coup de coeur.
Coup de coeur
Yungai, petit village du désert d'Atacama, a longtemps été prospère grâce aux mines de salpêtre qui ont fait vivre toute la région. Mais ces temps sont révolus, la demande de salpêtre s'est amoindrie, les mines ferment tour à tour et Yungai se désertifie. C'est dans ce contexte que grandit Malarrossa, l'héroïne du roman. Elevée par un père buveur invétéré et joueur de poker malchanceux, la petite fille suit son bonhomme de chemin entre l'école du village, les maisons closes où se déroulent les parties de carte, les rings improvisés où combat Tristesburnes, l'ami de toujours et les veillées funèbres où elle exerce ses talents de maquilleuse des morts.
Les mots me manquent pour dire à quel point j'ai aimé ce roman! J'ai aimé les personages hauts en couleur, aux surnoms farfelus et surtout Malarrossa, petite fille si mature, tellement attachée à ce père blessé par la vie. J'ai aimé Yungai qui survit malgré le vent et le sable, malgré les rues désertes, malgré la crise. Et puis j'ai aimé cette histoire, faite de multiples anecdotes, qui se lit comme un conte. Tragique et drôle à la fois, ancré dans la réalité sociale et politique du Chili des années 30, ce roman a le souffle des grands romans d'Amérique du Sud. J'ai souvent pensé en le lisant à Cent ans de solitude de GARCIA MARQUEZ.
Il faut le lire ABSOLUMENT! Cela me chagrine qu'il risque de passer inaperçu alors qu'il mérite le même destin que Le coeur cousu de Carole MARTINEZ.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Métailié pour ce coup de coeur.